02 octobre 2006

Pour l'Europe libre (1)

L’Europe des Patries sans la Turquie

D’abord, créer un «électrochoc».

Pour Philippe de Villiers, c’est clair: l’urgence, ce n’est pas de négocier un plan B avec nos partenaires européens. Répondant à ceux qui mettent en avant un nouveau traité - respectueux, cela va sans dire, des souverainetés nationales - pour sortir l’Union européenne de l’impasse, il s’en était expliqué lors du meeting anniversaire de la victoire du non, à Paris, le 29 mai dernier. «J’ai beaucoup réfléchi à la question d’un nouveau traité ou à une charte nouvelle des droits fondamentaux des nations, expliquait-il alors. Moi, si je suis élu président de la République, je prendrai, pour commencer, quelques mesures simples pour montrer que la France est un État souverain.»

Pour le président du Mouvement Pour la France, l’objectif est évident : il ne s’agit pas de proposer un plan B cohérent, comme pour répondre aux partisans de la Constitution européenne qui accusent les tenants du non de porter la responsabilité de la paralysie actuelle de l’Europe, mais, au préalable, de «provoquer un électrochoc qui permettra de remettre l’Europe sur les bons rails».

Depuis, c’est un leitmotiv dans ses interventions. Dans son discours de clôture de l’Université d’été du Mouvement Pour la France qui se déroulait début septembre à Guidel dans le Morbihan, Philippe de Villiers présentait ainsi son plan de sauvetage de l’Europe. «Plutôt que d’essayer d’obtenir un accord hasardeux avec nos vingt-quatre voisins, il suffit d’inscrire dans la Constitution la phrase suivante : «Le droit français est supérieur au droit européen». Alors nous pourrons tout faire.»

Quelques mesures symboliques prises unilatéralement contraindront alors Bruxelles à s’adapter aux nations…

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