04 janvier 2007

5 raisons de sortir de l'euro!!


http://sortirdeleuro.over-blog.com/categorie-201231.html

Chacun peut facilement le constater, le bilan de l’euro n’est pas bon. La monnaie unique n’a tenu aucune de ses promesses et n’a jamais permis de relancer la croissance et l’emploi, bien au contraire. La zone euro est aujourd’hui la zone la moins dynamique du monde.

Cela n’a rien de surprenant. Pour comprendre pourquoi l’euro pose tant de problèmes, il faut toujours garder en tête la manière dont sa création a été décidée : non pas en se fondant sur des arguments économiques progressistes, mais uniquement sur une volonté idéologique quasi expérimentale…



Un vice s’était donc introduit dans la monnaie unique dès son acte de création. Depuis, le vice a produit ses effets, chômage, misère, perte de pouvoir d’achat.



Si nous souhaitons pouvoir redresser structurellement la croissance et l’emploi en France et en Europe, la seule solution raisonnable est aujourd’hui de sortir de l’euro.



Pour alimenter ce nécessaire débat sur la sortie de l’euro, voici cinq raisons de sortir de l’euro, cinq raisons à diffuser au maximum autour de vous :

  • Les performances comparées de la zone euro et de la zone non-euro révèlent un très net avantage à cette dernière. D’un côté une croissance anémiée, le chômage de masse, des déficits structurels, de l’autre (Royaume-Uni, Suède, Danemark), des taux de chômage beaucoup plus faibles, une croissance forte et des déficits limités. Voilà pourquoi les trois pays hors euro rappellent régulièrement qu’il n’adopteront pas la monnaie unique !

  • Raison la plus technique, mais finalement très simple à comprendre : la zone euro n’est pas ce qu’on appelle une « Zone Monétaire optimale » (ZMO), c’est à dire un groupe de pays ou régions dont les économies sont fortement imbriquées. Les Etats-Unis sont une ZMO alors que les économistes s’accordent pour dire que la zone euro est loin d’en être une. Les échanges en son sein ne représentent que 15% du PIB de la zone, ce qui est très faible comparé aux Etats-Unis. De plus, peu de travailleurs d’un pays européen acceptent d’aller exercer leur emploi dans un autre, ce qui ne permet pas à l’Europe d’être une ZMO. Enfin, le budget européen est extrêmement faible, ce qui n’autorise aucun transfert budgétaire au sein de la zone euro, contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis. Pour résumer, la zone euro n’est pas une zone optimale d’un point de vue monétaire. L’existence d’une monnaie unique dans cette zone n’est donc pas une bonne solution et représente un frein terrible à la croissance.

  • L’euro impose aux Etats européens une politique unique en matière de taux d’intérêt et ne permet pas les dévaluations parfois nécessaires. Ainsi, alors que les taux de croissance et d’inflation sont souvent très divergents au sein de la zone euro, par exemple entre l’Allemagne et l’Espagne, les solutions sont obligatoirement les mêmes avec une monnaie unique. D’autant que les Etats ne peuvent pas corriger les désagréments d’un tel système grâce à leur budget puisque celui-ci est très fortement contraint par le pacte de stabilité (les fameux critères de Maastricht). Même intuitivement, on comprend très bien l’absurdité de cette situation. C’est comme si tous les malades d’un hôpital devaient recevoir le même traitement ! Sortir de l’euro pour retrouver des marges de manœuvre et une politique plus finement adaptée à nos besoins spécifiques, tout en collaborant avec nos partenaires, voilà la solution !

  • La quatrième raison est historique. En effet, l’histoire nous a montré que les monnaies plurinationales ont toujours échoué, que ce soit en URSS, en Tchécoslovaquie, en Yougoslavie ou au XIXème siècle entre la France, l’Italie, la Suisse et la Belgique (« l’Union latine »). La création de l’euro a été voulue par des apprentis sorciers gavés d’idéologie. Voilà qui n’est pas sain.

  • Enfin, l’euro facilite structurellement l’inflation. Chacun l’a constaté, et les associations de consommateurs l’ont confirmé, les prix ne cessent d’augmenter depuis le passage à l’euro. C’est vrai en France mais également en Allemagne ou en Italie. Cette inflation est due à la perte de repères dont certains ont su profiter, mais aussi à une raison toute simple qui ne disparaîtra pas : l’unité minimale de l’euro vaut 6,55957 fois plus que l’unité minimale du franc ! Dès lors, même une petite hausse de prix est beaucoup plus importante qu’une petite hausse du temps du franc. Quand un objet coûtait 1 franc plus cher autrefois, il coûte désormais 50 centimes ou même 1 euro plus cher, soit une augmentation 3 à 6 fois supérieure ! Cela s’explique par l’importance des prix « ronds », des prix « psychologiques » qui imposent des augmentations tout aussi « rondes », et donc plus fortes qu’avant. Le marketing a ses règles, et quoi qu’on puisse vous dire, elles ne changeront pas !

Cinq raisons pour sortir de l’euro, juste cinq raisons. Les économistes les plus au fait de la question pourront vous en donner beaucoup d’autres, plus techniques. Mais ces cinq raisons sont déjà suffisamment imposantes en soi pour nous faire sérieusement réfléchir. A nous maintenant d’animer le débat, comme dans les autres pays européens. Parce que la question de l’euro est trop grave pour être laissée aux idéologues, exigeons l’organisation d’un référendum sur la sortie de l’euro au lendemain des présidentielles de 2007.

1 Commentaire(s) :

Le 15:59, Blogger Les jeunes pour l'Europe des Patries a écrit...

Je suis en partie d'accord avec votre ananlyse, mais l'euro est un boulet parmi tant d'autres, et ce blog n'a pas pour vocation à traiter des problèmes budgétaires, admnistratifs et fiscaux de la France!

Les mesures ne se prennent toutefois pas seules, aussi, la sortie de l'euro doit se conjuguer avec le retour d'une politique de rigueur budgétaire et de relance de l'activité éco, en baissant notamment les charges qui pèsent sur les entreprises de 50%, comme le propose Philippe de Villiers, en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur 2 et en simplifiant les procédures administratives! Et remettre en place le vieux bon principe: il faut créer de la richesse qui se partagera ensuite.

Cela dit, il est vrai que sans la discipline monétaire et budgétaire qu'impose la BCE, nos politiciens irresponsables de l'UMPS nous auraient enfoncé probablement plus profondément dans l'abime!

 

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