04 janvier 2007

Elargissement : accueil sans conviction




Le moins que l’on puisse dire, c’est que «la bienvenue qui a accueilli les Bulgares et les Roumains dans l’Union européenne était plutôt désinvolte, et pas seulement en France», souligne Libération (02.01) dans son édito. Rien d’étonnant, lorsque l’on sait que seul un Français sur trois est favorable à un nouvel élargissement de l’Union européenne, selon un sondage Eurobaromètre rendu public le 20 décembre. Et qu’ils sont encore moins nombreux à souhaiter l’adhésion de la Turquie : 69% y sont hostiles.

A Sofia et Bucarest pourtant, loin de l’indifférence et de la réticence de la vieille Europe, ce sont des feux d’artifices, concerts et lâchers de ballons qui ont salué l’entrée de ces deux pays dans l’Union. Pour ces deux pays, cette adhésion est la fin d’un véritable parcours du combattant. Il faut dire qu’elles reviennent de loin : «La Roumanie a pâti de la dictature la plus obscurantiste d’Europe de l’Est, la Bulgarie fut longtemps qualifiée de «seizième république soviétique» tant elle manifesta un alignement sans failles sur le grand frère russe» note Le Figaro (02.01). Les séquelles y restent encore visibles, ce qui n’est pas sans conséquences pour l’Union : leur arrivée dans le Club européen soulève d’autant plus d’inquiétudes «qu’ils sont les plus pauvres de l’Union avec un PIB équivalant à peine au tiers de la moyenne communautaire. Dans le meilleur des cas, c'est-à-dire si leur forte croissance se maintient, il leur faudra encore une vingtaine d’années pour rattraper le niveau de vie de leurs partenaires européens.» Même la Commission européenne qui va leur octroyer une manne de 35 milliards d’euros, ne cache pas sa préoccupation.

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