23 octobre 2006

Christine Lagarde s'en va en guerre

Bien décidée à faire plier Bruxelles, Christine Lagarde, ministre du Commerce extérieur, s'est rendue hier à Bruxelles accompagnée d'une cinquantaine de patrons de PME française, de parlementaires et de fédérations professionnelles. Objectif de ce commando : «favoriser la participation des petites et moyennes entreprises aux marchés publics».

Alors qu'en 1994, les Etats-Unis, le Canada et Japon avaient obtenu une dérogation de l'OMC pour mettre en place un système privilégiant leurs PME lors des appels d'offres publics, «l'Union européenne, à l'époque, n'avait pas jugé bon de se réserver ce droit». Or cet accord doit être révisé d'ici à la fin de l'année ou dans les quelques mois qui suivront. C'est pourquoi Mme Lagarde monte au créneau pour que «l'Union européenne obtienne aussi cette clause dérogatoire pour rétablir l'équilibre», considérant qu'il est injuste que «de nombreuses entreprises se font éliminer de la course alors qu'elles possèdent parfois des compétences et un savoir-faire bien supérieur à leurs concurrents».

Toutefois, Mme Lagarde a encore échoué à lever les réticences de Peter Mandelson, commissaire au Commerce, mais surtout de Charlie McCreevy, commissaire au Marché intérieur, qui voit dans cette demande «le dernier avatar du protectionnisme hexagonal». Mais Mme Lagarde ne désarme pas et a promis de revenir à Bruxelles dès le mois de novembre (Les Echos, France-Soir, 20.10).

Si les Etats-Unis, le Canada et le Japon sont parvenus à obtenir cette dérogation afin de protéger leurs petites et moyennes entreprises, on ne voit pas pourquoi l'Union européenne ne ferait pas de même, sauf à penser qu'elle est réticente à protéger son marché et ses peuples...

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