27 novembre 2006

Turquie : les négociations ont du plomb dans l'aile

D'après une récente dépêche AFP, la suspension, au moins partielle, des négociations visant à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne paraît désormais inévitable après l'échec des pourparlers de la présidence finlandaise de l'UE avec Ankara sur l'ouverture des ports turcs aux navires chypriotes.

Le chef de la diplomatie finlandaise Erkki Tuomioja, a, avec déception - on ne voit d'ailleurs pas pourquoi - regretté qu'un accord sur cette question ne soit désormais plus possible avant la fin de la présidence finlandaise de l'UE.

Il a ajouté que cet échec "aura des conséquences" pour le processus d'accession de la Turquie à l'UE lancé en octobre 2005. "La présidence et la Commission européenne vont immédiatement commencer à préparer l'examen de la poursuite des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE".

Depuis plusieurs mois, l'UE menace de suspendre les négociations d'adhésion au motif que la Turquie refuse d'appliquer à la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans le bloc européen en 2004. Les Turcs exigent au préalable la levée de l'embargo qui frappe la République turque de Chypre du Nord (RTCN), proclamée unilatéralement et reconnue uniquement par Ankara.

Dans un contexte de scepticisme croissant en Europe à l'égard des perspectives européennes de la Turquie, les 25, qui devraient s'accorder à constater qu'Ankara ne respecte toujours pas ses engagements à propos de Chypre, sont divisés sur les mesures à prendre à l'encontre de la Turquie. Aucun Etat membre ne semble toutefois favorable à un gel total des pourparlers.

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