16 janvier 2007

Siège du Parlement européen...

Le Monde (12.01) consacre un long article «à la transhumance du Parlement européen» qui s'effectue chaque mois entre Bruxelles et Strasbourg. En effet, «cette assemblée pas comme les autres, qui effectue l'essentiel de son travail politique à Bruxelles, doit passer quatre jours à Strasbourg, où la France lui a imposé son «siège» et la tenue de douze sessions plénières par an».

Et le quotidien de rappeler que c'est «François Mitterrand [qui] en a obtenu le principe, lors d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement à Edimbourg, en 1992» et que c'est «Jacques Chirac [qui] l'a gravé dans le marbre du traité d'Amsterdam, en 1997».

C'est ainsi que «tous les mois, les députés - 785 depuis le 1er janvier -, la plupart de leurs assistants, ainsi que des milliers de fonctionnaires font leurs valises pour Strasbourg, de même que nombre de commissaires, de diplomates, de lobbyistes et de journalistes...». Et à tout ce petit monde arrivant de Bruxelles, vient s'ajouter le personnel du Luxembourg, «où travaille la moitié des services du Parlement, en vertu d'un accord avec le Grand-Duché». «Les lundis de session, 500 fonctionnaires rejoignent ainsi leurs 1 200 collègues arrivés de Bruxelles. Le Parlement prend en charge leurs frais de transport et de séjour. Il fait de même pour les eurodéputés, et il invite régulièrement quelque 60 journalistes, en poste ailleurs qu'à Bruxelles, afin qu'ils couvrent les sessions».

Le quotidien nous précise alors que «le surcoût lié à l'existence des trois sièges du Parlement s'est élevé à 205 millions d'euros en 2006» et que ce «gaspillage des deniers du contribuable» déplaît de plus en plus à certains eurodéputés qui «critiquent cette transhumance».
Mais, comme le rappelle le Président du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz, qui «refuse d'évoquer le sujet», «toute décision de changer le traité appartient aux seuls chefs d'Etat et de gouvernement. C'est à l'unanimité que ces derniers doivent modifier le traité. Or la plupart n'ont pas envie de rouvrir la boîte de Pandore des agences et autres offices obtenus dans leurs pays respectifs».

Car, après tout, comme le suggèrent certains élus, pourquoi ne pas faire de Strasbourg le seul siège du Parlement européen ? Pourquoi également rendre Strasbourg coupable de tous les maux alors même que jamais personne ne s'élève contre l'accord passé avec le Grand-Duché pour installer la moitié des services du Parlement à Luxembourg ? Voilà un beau cheval de bataille pour nos dirigeants français qui paraissent bien trop souvent peu enclins à soutenir Strasbourg, pourtant siège officiel des Communautés...

3 Commentaire(s) :

Le 13:57, Anonymous Anonyme a écrit...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

 
Le 15:42, Anonymous Anonyme a écrit...

Essai

 
Le 17:53, Anonymous Anonyme a écrit...

Re-essai

 

Enregistrer un commentaire

Balises pour insérer un lien dans les commentaires : <a href="[URL]"> et </a>
<< Page principale