08 octobre 2006

Travailleurs de l’Est : La Grande-Bretagne ferme ses portes

Depuis le 1er mai 2004, date d'entrée des dix pays de l'Est dans l'UE, la Commission européenne enjoint tous les anciens Etats membres à lever toutes les barrières érigées au libre accès des travailleurs de l'Est prétextant, dans son rapport publié le 8 février 2006, que «les flux de travailleurs des Etats membres d'Europe centrale et orientale vers l'UE-15 ont eu des effets essentiellement positifs et ont été dans la plupart des pays quantitativement moins importants que prévus».

La Grande-Bretagne, toujours très libérale, fut assurément la meilleure élève de la classe puisque, ayant un taux de chômage très bas, elle ouvrit grand ses portes dès 2004. Mais c'est bien fini !

Car en complète contradiction avec les assertions de la Commission, «les chiffres du Home Office rendus publics en août» sont sans appel : «Londres est confronté à l'ampleur inattendue des flux migratoires de l'Europe de l'Est». Si les prévisions, avant l'élargissement de 2004, «tablaient sur une venue de 15 000 migrants d'Europe de l'Est par an, au bout du compte, ils ont été 20 fois plus nombreux» ! Ce n'est pas moins de 600 000 personnes qui ont été enregistrées en Grande-Bretagne, «sans inclure les travailleurs au noir, par définition non comptabilisés».

Or depuis dix-huit mois le chômage est reparti à la hausse, en raison notamment de cette arrivée massive... C'est pourquoi les portes de la Grande-Bretagne resteront hermétiquement closes devant les Bulgares et les Roumains.
Encore un effet néfaste engendré par l'élargissement à tout-va.

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