10 octobre 2006

Chantage à la turque...

Même si le projet de loi socialiste, en discussion à l'Assemblée nationale à partir de jeudi prochain, qui vise à sanctionner la négation du génocide arménien, peut effectivement susciter des critiques acerbes, en revanche on ne peut être que courroucé des menaces de représailles qu'Ankara a ouvertement adressées à Paris si ce texte était adopté.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Abdullah Gül, a en effet averti son homologue français, Philippe Douste-Blazy «que si la proposition de loi était votée, la participation de la France à d'importants projets économiques en Turquie serait compromise». Et pour bien enfoncer le clou, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, «a rencontré samedi des représentants de sociétés françaises faisant des affaires en Turquie pour les persuader de faire pression sur les législateurs français». (Le Figaro et les Echos, 9.10).

Quand on pense que ce pays, aux agissements d'un autre âge, aurait eu une place prépondérante dans l'Union si le projet de Constitution européenne avait été approuvé par la France et la Hollande le 29 mai 2005, ce dernier faisant reposer les votes à Bruxelles sur le critère de population (art. I-25), cela fait froid dans le dos... Philippe de Villiers a eu raison d'enjoindre le peuple français de refuser un projet pernicieux qui ouvrait la voie à la suprématie turque.

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