29 décembre 2006

5 ans d'euro : le bilan


Cinq ans après le passage à l'euro, les Européens dressent le bilan de cet "évènement" financier. Et ce bilan n'est pas rose.

Avec l'euro, on nous promettait la croissance, une inflation maîtrisée, et l'euro devait venir concurrencer le dollar. Or la croissance de la zone euro n'est que très faible par rapport à celles enregistrées aux Etats Unis ou dans les pays émergents.

L'inflation, dont la maîtrise était pourtant l'objectif n°1 d'une Banque Centrale Européenne toute puissante, est dénoncée par 94% des Français comme une conséquence de l'euro, les Allemands allant jusqu'à appeler la nouvelle monnaie 'Teuro' (de 'teuer', cher). La BCE ose pourtant soutenir que cette inflation est régulée : je ne sais pas où ces gens font leurs courses.

Sur la scène internationale, l'euro, que les dirigeants brandissaient en décrivant une Europe rattrappant les Etats-Unis, est aujourd'hui, par sa faiblesse, le moteur des exportations américaines, et le frein des nôtres. Et sa faiblesse vis-à-vis du dollar (et du yen) fait que, mis à part pour certain pays primairement anti-américain, le dollar reste la monnaie de référence.

Quoi d'étonnant, dès lors, à ce que les Européens se montrent de plus en plus nostalgiques de leurs anciennes monnaies nationales ? Si 52% des Français estiment que l'euro est "une mauvaise chose" pour la France, la croissance, l'emploi et pour eux-mêmes, 58% des Allemands affirment qu'ils reviendraient au deutschemark si ils pouvaient choisir.

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19 décembre 2006

Le devenir de l'Europe...

Dans une chronique parue dans Le Monde (18.12), le journaliste économique Eric Le Boucher s'interroge sur le devenir de l'Europe. Il relève d'emblée qu'«un an et demi après le non des Français au projet de Constitution, l'Europe ne donne aucun signe de pouvoir se relever, tandis que les menaces de «désintégration» s'additionnent semaine après semaine».

Et il tente d'expliquer la situation actuelle : «l'Europe «à la française» - aller toujours vers plus d'intégration - n'est plus. Le non français a fini de l'achever. Mais l'Europe «à l'anglaise» - un grand marché, c'est tout -, qui semblait avoir emporté la partie, s'enlise également». De plus, «la Commission est livrée au pouvoir des lobbies». Il avance un constat et une première explication : «Faute de pouvoir faire l'Europe de la défense, l'Europe politique ou l'Europe culturelle, les fondateurs se sont repliés sur l'Europe de l'économie : union douanière et ouverture de la concurrence». Or si «cette idée a fonctionné un demi-siècle», nous dit-il, «elle serait aujourd'hui dépassée parce que les marchés ont un horizon mondial et non plus simplement européen».

Interrogées à ce sujet, les entreprises européennes ont réagi, lors d'un colloque organisé par l'institut de recherche bruxellois Bruegel, et confirmé qu'elles «ne se sentent pas «mondiales». En effet, quand «elles regardent le globe», elles «pointent le bleu de l'Europe et disent «maison»». Ce qu'elles attendent en revanche, ce sont «des politiques d'ensemble, cohérentes et durables», en un mot «tout ce qui concourt à faire de la maison un environnement favorable et stimulant».

Or «c'est cela qui fait défaut aujourd'hui, l'Europe étant divisée, incertaine, molle, quand d'autres régions du monde sont dynamiques et entreprenantes». «Les industriels peuvent admettre que la Commission les force par des obligations sévères mais à la condition qu'elle les aide ensuite de toute sa force pour faire adopter ces normes mondialement afin qu'elles puissent profiter de leur avance forcée».

Et elles constatent enfin que «faute de cette diplomatie économique, la Commission ne fait que les handicaper». Comme les citoyens, les entreprises ne se sentent pas protégées par l'Europe, mais au contraire livrées à tous les prédateurs...

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Offensive européenne pour le Oui

«La pression sur la France et les Pays-Bas est montée d'un cran au cours du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est achevé vendredi à Bruxelles» nous indique Libération (17.12). Car en effet, «les Etats favorables au maintien du traité ont lancé une première offensive politique et médiatique». Comme l'indique la Voix du Nord (16.12), «l'Europe du «oui» s'impatiente». Ainsi, «l'Espagne et le Luxembourg, les deux seuls pays qui ont approuvé la Constitution européenne par référendum, ont invité les seize autres Etats membres de l'Union l'ayant ratifiée à se réunir, fin janvier à Madrid, pour relancer le processus constitutionnel». Sud-Ouest (16.12) nous précise que «la Roumanie et la Bulgarie, dont l'adhésion vaut ratification» sont également conviées à cette première réunion tandis que «les neufs pays récalcitrants ou attentistes» en sont écartés.

Toutefois, signale L'Humanité (16.12), «une autre réunion, fin février à Luxembourg, avec la France, les Pays-Bas et les Etats qui ne se sont pas encore prononcé dont le Royaume-Uni» est également prévue. «Nous pensons que ceux qui ont ratifié le traité ont le droit de s'exprimer haut et fort» a expliqué Jean-Claude Juncker, le Premier ministre du Luxembourg. Et de poursuivre : «Tout le public européen est sous l'influence de ceux qui ont dit non. Nous devons redonner leur dignité aux arguments de ceux qui ont dit oui». La chancelière Angela Merkel a aussitôt surenchéri en déclarant que «la voix des Dix-Huit ne doit pas être sous-estimée»... Insistons toutefois sur un point primordial : si l'Espagne et le Luxembourg ont effectivement ratifié positivement ce projet de Constitution par la voie référendaire, les autres l'ont fait par la voie parlementaire et les deux nouveaux membres l'ont avalisé de fait par leur adhésion. Ce ne sont donc pas les peuples qui ont accepté ce texte... mais bien les politiques.
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16 décembre 2006

Cuisine européenne et dépendance

Armement, intérêts stratégiques et diplomatie relèvent encore, théoriquement, de la souveraineté des Etats. Pourtant, au nom de la libre concurrence, Bruxelles milite ardemment pour la libéralisation des marchés de défense. Alors que les Etats-Unis ne se gênent pas eux, pour protéger leurs secteurs stratégiques, dont ils ont une définition très large, la Commission de Bruxelles a persisté ces dernières semaines, à inscrire l'Europe dans le mondialisme, peu importe qu'il s'agisse de sécurité et d'indépendance nationales.

[NDLR : à lire, ensuite, l'article de C. Beaudouin]

Elle livre aujourd'hui dans une "communication" sa lecture de l'article 296 du Traité européen, sur l'exemption des marchés stratégiques du droit de la concurrence. Elle montre une fois de plus les dents devant les "réflexes protectionnistes" de ceux qui tentent de se protéger. De leur côté, répétant inlassablement "l'Europe c'est la paix" à la manière d'un perroquet idiot qui attend sa graine, les principaux partis poussent à l'adoption du Traité constitutionnel pourtant rejeté par une écrasante majorité de Français.

Ce texte permet en effet, dans une Europe dominée par des gouvernements atlantistes, que la politique étrangère soit décidée sur un mode fédéral et instaure une défense européenne unique explicitement sous tutelle de l'OTAN.

Devant toute cette cuisine de textes et de procédures, l'on se demande pour qui ces dirigeants "roulent", en définitive ? Certainement pas pour l'Europe et les européens.


Cuisine européenne et dépendance


par Christophe Beaudouin


Libéralisation et globalisation des marchés d'armement

Ce sont des marchés publics représentant 80 milliards d'euros par an à l'échelle des Vingt-Cinq. Liés à la défense, ils sont protégés de la concurrence par l'article 296 du traité européen qui pose une exemption au droit commun, justifiée par la protection des intérêts essentiels de sécurité nationale. L'alinéa 1 de cet article dispose en particulier que les Etats membres ont le droit de garder secrètes les informations qu'ils considèrent comme primordiales aux intérêts essentiels de leur sécurité. Le 21 novembre 2005, les ministres de la défense de l'Union européenne avaient néanmoins donné leur accord à un "code de conduite" commun, dans le but d'ouvrir à la concurrence le marché de l'armement.

Le 7 décembre, la Commission européenne devait de son côté adopter une "communication interprétative" de l'article 296 du traité UE. Les citoyens ne savent guère qu'en effet, la Commission ne se gène pas pour livrer, avec l'aide bienveillante de la jurisprudence téléologique de la Cour de Justice, sa propre lecture des Traités européens, via de nombreuses "communication interprétatives". En l'occurrence, la Commission veut éviter que les gouvernements ne classent comme stratégiques des achats qui devraient, selon elle, être ouverts à la concurrence européenne. Elle demande à ce que soit examiné au cas par cas chaque appel d'offres. Et la Commission de prévenir, comme si l'on ne s'en doutait pas, qu'elle n'hésitera pas à saisir la Cour de justice de Luxembourg dont la jurisprudence est très stricte.

Cette "communication interprétative" de l'article 296 du Traité par la Commission entend rappeler fermement que les intérêts économiques ou industriels ne sont pas suffisants à déroger au droit de la concurrence. Seuls, les contrats militaires "de la plus grande importance", notion très vague laissée à la libre appréciation de la Cour de Justice (!), pourraient échapper à la libéralisation totale. Le commerce d'équipements militaires avec les pays extra-européens, est quant à lui toujours soumis à l'accord sur les marchés publics de l'OMC. Le Commissaire au Marché intérieur, Charlie McCreevy, a d'ores et déjà annoncé une proposition de directive pour la globalisation européenne des commandes d'armement.

La France poursuivie pour avoir voulu protéger ses secteurs stratégiques

C'est le même Mc Creevy qui, début octobre, a lancé une procédure en infraction au droit communautaire contre la France, en raison du récent décret pris par le Premier Ministre le 31 décembre 2005 pour renforcer les procédures de contrôles et d'approbation des investissements étrangers en France dans des secteurs stratégiques. Ce décret avait été précipité après les rumeurs de rachat de Danone par l'Américain PepsiCo.

Plus modeste que dans la procédure américaine, il entendait soumettre à approbation des autorités, la prise de contrôle (33,33%) de sociétés françaises par des groupes étrangers, dans onze secteurs stratégiques, dont la "sécurité privée", la "recherche ou développement de moyens destinés à faire face à l'utilisation illicite, dans le cadre d'activités terroristes, d'agents pathogènes", les "matériels conçus pour l'interception des correspondances et des conversations", les "technologies de l'information utilisées dans le domaine de la sécurité", "technologies à double usage", cryptologie, activités de recherche, de production ou de commerce d'armes, activités liées à un contrat avec le ministère de la défense ou exercées avec des entreprises dépositaires de secrets défense et prestation fournie à un opérateur public ou privé d'importance vitale.

Pour le successeur de Fritz Bolkestein, le décret français va "au-delà de ce qui est nécessaire pour la défense des intérêts nationaux" et contiendrait une définition "floue" de l'intérêt national... Il est vrai que l' "intérêt national" est un concept par définition vulgaire et même étrange, aux yeux de l'exécutif supranational, génétiquement programmé pour s'affranchir des nations et de leurs intérêts, justement. Depuis son bureau super-ministériel du "Berlaymont" dominant le quartier européen de Bruxelles, le Commissaire peut donc dire, sans être contredit à Paris, ce qui est conforme à l'intérêt supérieur de la France, et ce qui ne l'est pas. Avant la fin du mois, le gouvernement français aura transmis ses observations à la Commission, dans une procédure qui se terminera à n'en pas douter, par une condamnation de la France devant la Cour de justice de l'Union européenne.

Les élus américains jugent eux que "ça vaut la peine de protéger l'Amérique"

Chez les grandes puissances mondiales au contraire de l'Union européenne, en particulier aux Etats-Unis, la "sécurité nationale" a ajouté un argument central au protectionnisme américain. Il s'agit pourtant bien souvent d'endiguer la vague d'acquisitions par la Chine ou des émirats arabes de grandes entreprises américaines. Toute acquisition d'une société américaine fait l'objet d'une approbation de la "Commission des investissements étrangers aux Etats-Unis" dirigée par le secrétaire d'Etat au Trésor qui doit déterminer si la vente à un propriétaire étranger d'une entreprise "menace d'affaiblir la sécurité nationale" : les technologies d'armement sont évidemment les premières concernées ainsi que le pétrole comme on l'a encore vu en juin 2005, lorsque le gouvernement a bloqué la tentative d'OPA du chinois CNOOC sur la septième compagnie pétrolière américaine UNOCAL.

Le 7 mars 2006, un projet de loi a été déposé au Congrès pour interdire que les "infrastructures essentielles" aux yeux des ministères de la Défense ou de la Sécurité intérieure puissent être contrôlées par une entreprise à capitaux ou à direction étrangers : ports, aéroports, centrales électriques - doivent passer sous direction de gestionnaires américains. La Chambre des représentants et le Sénat l'ont adopté le 26 juillet, avec un arsenal de lois renforçant le contrôle d'approbation d'entreprises locales par des groupes étrangers. Il faut dire que l'affaire du rachat par la société émirienne DP World (fonds d'investissement Dubaï Ports World) des sept principaux ports américains, avait à juste titre ému le Sénat américain, mais pas la Maison Blanche dont le locataire avait, dit-on, un intérêt personnel à l'affaire. La société émirienne annonça finalement qu'elle rétrocédait ces ports à une entité américaine..."au nom de l'amitié entre les Etats-Unis et les Emirats arabes unis". Le justificatif laisse rêveur. Le Président républicain de la Commission des forces armées et auteur du projet, le Sénateur Duncan Hunter, avait simplement lancé : "A ceux qui disent que c'est du protectionnisme, je leur réponds : cela vaut la peine de protéger l'Amérique." Ainsi soit-il, au pays du libéralisme économique.

En attendant les "bienfaits" de la Constitution européenne ressuscitée

D'ici 2008, le Traité établissant une Constitution européenne, que l'UMP et le PS promettent en choeur de refourguer par la voie parlementaire, aura réglé le "problème" des "intérêts nationaux", en matière d'affaires étrangères et d'armement aussi : création du poste de "Ministre" des affaires étrangères - promis à l'ancien patron de l'OTAN M. Solana qui a déjà des services diplomatiques (!) -, clause-passerelle qui permettra de décider non plus à l'unanimité mais à la majorité qualifiée pour la politique étrangère et la sécurité - rien de moins que décider de la guerre ou de la paix (!) -, articles 47-7 et III-300 sur la conformité de cette politique avec les engagements pris dans le cadre de l'OTAN (!), et article 41 qui définit une défense européenne intégrée avec une "Agence de la défense" ayant une mission militaro-industrielle et de conseillère stratégique et militaire du Conseil européen.

Cette perspective ravit donc les partis de gouvernement en France. Le 16 novembre dernier en session plénière à Bruxelles, la quasi totalité des eurodéputés français, ceux qui votèrent en 2003 le Rapport Laschet programmant la fin du siège permanent de la France à l'ONU, s'est encore illustrée en votant un rapport sur la stratégie européenne de sécurité.

Par ce rapport Von Wogau, le Parlement a adopté une résolution qui inscrit une nouvelle fois l'OTAN au cœur d'un futur système européen de défense et s'enchante du retour annoncé et non-hypothétique, de la Constitution européenne. En effet, à l'article 56 du rapport, le Parlement européen "Souligne l'importance du traité constitutionnel, qui permettra [les citoyens qui ont voté "non", comme ceux qui ont voté "oui" mais respectent le suffrage universel apprécieront l'emploi du futur !] d'importantes avancées vers une Union de la sécurité et de la défense, et ce notamment grâce : a) à la création d'un poste de ministre européen des affaires étrangères, qui sera également vice-président de la Commission (...)"

L'ensemble des députés de l'UMP et de l'UDF ainsi que les tenants du "oui" au PS ont ici une nouvelle fois passé par pertes et profits le résultat du référendum (ci-dessous, la liste des députés européens ayant voté "pour" sur ce paragraphe qui faisait l'objet d'un appel nominal). Seuls les souverainistes de Philippe de Villiers, les socialistes partisans du non, les communistes et les élus du FN ont voté contre ledit paragraphe. Les Verts s'y sont également opposés, certainement davantage pour rejeter la militarisation de l'Europe que sa fédéralisation qu'ils appellent ouvertement de leurs voeux.

Europe fédérale, Europe vassale

On l'a pourtant assez répété depuis trois ans, avec un tel corset constitutionnel européen, la France, l'Allemagne et la Belgique qui furent seules en Europe à mener un front diplomatique contre la guerre en Irak en 2003, seraient aujourd'hui plongées dans le bourbier Irakien, qui ressemble de plus en plus au bourbier Vietnamien, avec l'Amérique et son armée. Humiliés eux aussi aux yeux du monde entier, les Européens n'auraient même pas rendu service aux Etats-Unis, à en juger par la popularité actuelle des va-t-en-guerre au pouvoir : le Parti républicain sanctionné, le Président Bush désavoué, l'engagement militaire en Irak critiqué dans de nombreux rapports circonstanciés.

En mars 2005, devant l'Institut de géopolitique, le père de la doctrine nucléaire, le Général Pierre-Marie Gallois, rappelait, devant cet anéantissement programmé de ce qui reste de l'indépendance française, "que le Pentagone et l'OTAN remplissent déjà ces deux fonctions et que la « construction européenne », les abandons de souveraineté qu'elle a imposés et l'affaiblissement du pouvoir et des ressources des Etats qui en ont résulté ont laissé le champ libre à la fois à l'Organisation militaire atlantique et aux industriels de l'armement d'Amérique. Parallèlement, avait été mise en évidence la paralysie financière, scientifique et industrielle des futurs « pays membres » en matière d'armements".

Les Français dans leur immense majorité veulent l'Europe, mais refusent manifestement cette évolution fédérale, qui rime de plus en plus avec "ultra-libérale" et "vassale". Oseront-ils s'affranchir du diktat de la politique-marketing, et placer un candidat portant ce refus, au second tour de l'élection présidentielle ?

CB

ANNEXE : RESULTAT DU VOTE SUR L'ARTICLE 53 dU RAPPORT VON WOGAU

(Elus français soulignés)



ART 53



Le Parlement européen



56. souligne l'importance du traité constitutionnel, qui permettra d'importantes avancées vers une Union de la sécurité et de la défense, et ce notamment grâce :


a) à la création d'un poste de ministre européen des affaires étrangères, qui sera également vice-président de la Commission ;


b) à la mise en place d'une clause de solidarité au cas où un Etat membre serait frappé par un attentat terroriste, une catastrophe naturelle ou une catastrophe causée par l'homme ;


c) à l'adoption d'une clause d'assistance mutuelle entre Etats membres en cas d'attaque armée sur le territoire d'un Etat membre ;"




389 "POUR"



ALDE: Andrejevs, Attwooll, Beaupuy, Bowles, Budreikaitė, Busk, Carlshamre, Cavada, Chatzimarkakis, Davies, Deprez, De Sarnez, Drčar Murko, Duff, Ek, Fourtou, Gentvilas, Griesbeck, Hall, Hennis-Plasschaert, in 't Veld, Jäätteenmäki, Jensen, Juknevičienė, Kacin, Karim, Klinz, Krahmer, Kułakowski, Lambsdorff, Lax, Lehideux, Losco, Lynne, Maaten, Manders, Matsakis, Mohácsi, Mulder, Newton Dunn, Neyts-Uyttebroeck, Onyszkiewicz, Ortuondo Larrea, Oviir, Pannella, Piskorski, Prodi, Resetarits, Ries, Riis-Jørgensen, Savi, Sbarbati, Schmidt Olle, Schuth, Staniszewska, Sterckx, Susta, Szent-Iványi, Takkula, Toia, Väyrynen, Veraldi, Virrankoski, Wallis, Watson



GUE/NGL: Kaufmann



NI: Baco, Battilocchio, Belohorská, Mussolini



PPE-DE: Albertini, Barsi-Pataky, Bauer, Becsey, Belet, Berend, Böge, Bonsignore, Braghetto, Brejc, Brepoels, Březina, Brok, Busuttil, Casa, Casini, Caspary, Castiglione, Cederschiöld, Chmielewski, Coelho, Coveney, Daul, De Blasio, Demetriou, Descamps, Deß, De Veyrac, Díaz de Mera García Consuegra, Doorn, Duka-Zólyomi, Ebner, Esteves, Fatuzzo, Ferber, Fjellner, Fontaine, Fraga Estévez, Freitas, Gahler, Gál, Gaľa, Galeote, García-Margallo y Marfil, Gargani, Garriga Polledo, Gaubert, Gauzès, Gewalt, Gklavakis, Glattfelder, Goepel, Gomolka, Graça Moura, Gräßle, Grosch, Grossetête, Guellec, Gutiérrez-Cortines, Gyürk, Handzlik, Hennicot-Schoepges, Herranz García, Herrero-Tejedor, Hieronymi, Higgins, Hökmark, Hoppenstedt, Hudacký, Ibrisagic, Itälä, Iturgaiz Angulo, Jałowiecki, Járóka, Jarzembowski, Jeggle, Jordan Cizelj, Kaczmarek, Karas, Kasoulides, Kauppi, Kelam, Klamt, Klaß, Klich, Koch, Konrad, Kratsa-Tsagaropoulou, Landsbergis, Langen, Langendries, Lechner, Lehne, Lewandowski, Liese, López-Istúriz White, Lulling, Maat, McGuinness, Mann Thomas, Marques, Martens, Mato Adrover, Matsis, Mavrommatis, Mayer, Mayor Oreja, Mikolášik, Millán Mon, Mitchell, Montoro Romero, Nassauer, van Nistelrooij, Novak, Olajos, Olbrycht, Oomen-Ruijten, Őry, Pack, Papastamkos, Peterle, Pieper, Pīks, Pirker, Pleštinská, Podestà, Poettering, Pomés Ruiz, Posdorf, Posselt, Protasiewicz, Queiró, Rack, Radwan, Reul, Roithová, Rudi Ubeda, Rübig, Saïfi, Salafranca Sánchez-Neyra, Samaras, Sartori, Saryusz-Wolski, Schierhuber, Schmitt, Schnellhardt, Schöpflin, Schröder, Schwab, Seeber, Seeberg, Siekierski, Silva Peneda, Sommer, Sonik, Spautz, Stauner, Stubb, Sudre, Surján, Szájer, Tajani, Thyssen, Trakatellis, Ulmer, Vakalis, Varela Suanzes-Carpegna, Varvitsiotis, Ventre, Vidal-Quadras, Weber Manfred, Weisgerber, Wieland, von Wogau, Wohlin, Wortmann-Kool, Zaleski, Zappalà, Zieleniec, Zwiefka



PSE: Andersson, Arif, Arnaoutakis, Assis, Attard-Montalto, Ayala Sender, Badia I Cutchet, Beglitis, van den Berg, Berger, Berlinguer, Bösch, Bono, Bourzai, Bozkurt, Busquin, Capoulas Santos, Carlotti, Carnero González, Cercas, Chiesa, Christensen, Corbett, De Keyser, De Rossa, Désir, De Vits, Díez González, Douay, El Khadraoui, Estrela, Ettl, Falbr, Fava, Fernandes, Ferreira Elisa, Fruteau, García Pérez, Gebhardt, Geringer de Oedenberg, Gierek, Glante, Golik, Gomes, Grabowska, Grech, Gröner, Groote, Gruber, Gurmai, Hänsch, Hamon, Harangozó, Hasse Ferreira, Hedh, Hedkvist Petersen, Herczog, Howitt, Jöns, Jørgensen, Kindermann, Kósáné Kovács, Koterec, Krehl, Kuc, Kuhne, Lambrinidis, Leichtfried, Leinen, Liberadzki, Locatelli, Madeira, Maňka, Mastenbroek, Matsouka, Medina Ortega, Miguélez Ramos, Mikko, Moreno Sánchez, Moscovici, Muscat, Myller, Napoletano, Obiols i Germà, Occhetto, Paasilinna, Pahor, Piecyk, Pittella, Poignant, Prets, Rasmussen, Reynaud, Riera Madurell, Rosati, Rothe, Rouček, Sacconi, Sakalas, Salinas García, Sánchez Presedo, dos Santos, Savary, Schaldemose, Schapira, Scheele, Schulz, Segelström, Sousa Pinto, Stockmann, Swoboda, Szejna, Tabajdi, Tarabella, Tarand, Thomsen, Trautmann, Tzampazi, Van Lancker, Vaugrenard, Vergnaud, Vincenzi, Walter, Weiler, Westlund, Wiersma, Yañez-Barnuevo García



UEN: Angelilli, Aylward, Berlato, Crowley, Czarnecki Ryszard, Ó Neachtain, Pirilli, Poli Bortone, Ryan, Zīle



Verts/ALE: Cohn-Bendit, Jonckheer

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Sarközy s'apprête à trahir le peuple Français

Sarkozy entend bafouer le vote des français qui ont rejeté massivement la constitution europénne le 29 mai 2005 par 55% des voix. Raison de plus de dire NON à Sarko et de dire OUI à la France en votant pour le camp des patriotes !

Nicolas Sarkozy s'est engagé vendredi à Lyon à faire ratifier par le nouveau Parlement français élu en juin 2007 un "traité simplifié" reprenant les deux premières parties de la Constitution européenne.


"Je propose que les parties I et II, nous les fassions ratifier par le Parlement français élu au mois de juin. Ainsi nous débloquerions les choses", a déclaré le président de l'UMP et candidat à l'élection présidentielle lors du deuxième forum régional de son parti, à Lyon.

Ce "traité simplifié" reprendrait les parties I et II du projet de Constitution européenne sur la charte des droits fondamentaux et les institutions, a expliqué M. Sarkozy. Ces mesures "ont fait consensus chez nombre de partisans du 'non'", a estimé le président de l'UMP. Il a mentionné le gouvernement économique de l'Union européenne, ou l'élection du président du conseil européen.

Le président de l'UMP a estimé que ce traité simplifié permettrait de sortir de "l'imbroglio" créé par le "non" des Français lors du référendum du 29 mai 2005.

source : http://fr.news.yahoo.com/15122006/5/sarkozy-s-engage-faire-ratifier-un-traite-europeen-simplifie-par.htm

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09 décembre 2006

Pour «l’Europe des gens»




Invitée au congrès du Parti socialiste européen (PSE) tenu hier à Porto (Portugal), Ségolène Royal a resservi à ses homologues européens ses recettes pour «remettre l'Europe en mouvement». «Il faut construire l'Europe des gens», faire «l'Europe par la preuve avant d'avancer sur un texte» a-t-elle affirmé devant son auditoire. Car «pour ne pas froisser les délégations des seize pays qui ont ratifié le traité», elle n'a parlé que très «rapidement» de la crise institutionnelle. Sans plus de précision sur le sort du texte, elle a appelé tous ses homologues à l'action en déclarant : «Nous devons nous remettre à la tâche», «l'Union à 28 a besoin de règles nouvelles pour bien fonctionner» (Le Figaro, 8.12). Les socialistes européens étant à la recherche de leur leader, «incontestablement, Ségolène Royal suscite beaucoup d'espoirs». Toutefois beaucoup se posent des questions sur cette candidate qui n'affiche que peu de charisme. Ainsi, un membre du Labour Party irlandais indiquait : «Je ne crois pas que les socialistes européens ont une opinion sur ce que Ségolène ferait en Europe. Elle-même a-t-elle une opinion ?». Et un socialiste belge d'enchérir : «Tous les socialistes européens souhaitent sa victoire d'autant que Sarkozy représente un réel danger pour nos idéaux. Mais notre préoccupation porte sur une certaine indéfinition de ses idées et de ses propositions concrètes». Et même au sein de la délégation française, on s'interroge : «Je ne sais pas sur quoi Ségolène peut intervenir» a lancé Benoît Hamon, secrétaire national aux questions européennes... (Libération, 8.12). La candidate, quant à elle, a paru contente de l'accueil «avec tous les honneurs» qui lui a réservé ainsi que des deux bouquets de fleurs qui lui ont été offerts à la fin de son discours.

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Les eurodéputés ignorent les urnes




Encore un vote qui ne fera pas jaser, tant le monde se moque de ce qui se passe au Parlement européen. Et pourtant, le 16 novembre, en session plénière à Strasbourg, la quasi totalité des eurodéputés français s'est encore illustrée dans une totale ignorance du résultat du référendum du 29 mai, en votant un rapport sur la stratégie européenne de sécurité. Ce rapport Von Wogau comporte une résolution qui inscrit une nouvelle fois l'OTAN au cœur d'un futur système européen de défense, et s'enchante du retour apparemment certain de la Constitution européenne.

A l'article 56 du rapport, le Parlement européen «souligne l'importance du traité constitutionnel, qui permettra d'importantes avancées vers une Union de la sécurité et de la défense, grâce à la création d'un poste de ministre européen des affaires étrangères» L'ensemble des députés de l'UMP, de l'UDF ainsi que les tenants du «oui» au PS ont ici une nouvelle fois passé par pertes et profits le suffrage universel en votant «pour» cet article qui faisait l'objet d'un vote par appel nominal. Seuls les souverainistes de Philippe de Villiers, les socialistes partisans du «non», les communistes et les élus FN ont voté contre ledit paragraphe. Les Verts s'y sont également opposés, certainement davantage pour rejeter la militarisation de l'Europe que sa fédéralisation qu'ils appellent ouvertement de leurs vœux. Rappelons que d'ici 2008, le Traité établissant une Constitution européenne aura achevé d'aliéner ce qu'il reste d'indépendance française : création du poste de «Ministre» des affaires étrangères, promis à l'ancien patron de l'OTAN, Javier Solana qui a déjà des services diplomatiques, clause-passerelle qui permettra de décider non plus à l'unanimité mais à la majorité qualifiée pour la politique étrangère et la sécurité - rien de moins que décider de la guerre ou de la paix (!) -, articles 47-7 et III-300 sur la conformité de cette politique avec les engagements pris dans le cadre de l'OTAN, et article 41 qui définit une défense européenne intégrée avec une «Agence de la défense» ayant une mission militaro-industrielle.

Philippe de Villiers le répète pourtant depuis trois ans, avec un tel corset constitutionnel européen, la France, l'Allemagne et la Belgique qui furent seules en Europe à mener un front diplomatique contre la guerre en Irak en 2003, seraient aujourd'hui plongées dans le bourbier irakien, qui ressemble de plus en plus au bourbier vietnamien, avec l'Amérique et son armée. La France et l'Europe humiliées aux yeux du monde entier, nous n'aurions même pas rendu service aux Etats-Unis, à en juger par la popularité actuelle des va-t-en-guerre au pouvoir : le Parti républicain sanctionné, le Président Bush désavoué, l'engagement militaire en Irak critiqué dans de nombreux rapports circonstanciés.

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Immigration et perte de souveraineté des états européens




C’est un évènement qui peut sembler secondaire. C’est pourtant un nouveau coup de tonnerre dans le ciel politique européen, déjà lourdement perturbé par les problèmes liés à l’immigration. La télévision néerlandaise a en effet révélé que les récentes élections générales hollandaises ont été influencées par le gouvernement turc.


Dans un mail envoyé à des milliers de ses ressortissants, le ministère turc des affaires religieuses a appelé les destinataires à voter pour Fatma Koser Kaya, une femme d’origine turque de 38 ans et membre d’un parti politique de gauche socio-libéral, le D66. Lors des élections du 22 novembre, ce parti a perdu 3 de ses 6 sièges au parlement, mais Fatma Koser a pu être élue grâce à 34.564 votes qu’elle a obtenu, grâce, probablement, à l’intervention du gouvernement turc.

Il est un fait connu que les immigrés votent en écrasante majorité pour des candidats de leur propre groupe ethnique. En effet, la plupart du temps, ces immigrés ne se sont PAS intégrés dans leur pays d’accueil, et leur loyauté va à leur pays d’origine.

Ceci crée une situation dans laquelle les immigrés des démocraties occidentales sont les chevaux de Troie de nationalismes étrangers et de fanatismes religieux. Ce phénomène est devenu apparent dans les élections locales de Hollande et de Belgique : il a permis de faire pencher la balance en faveur de partis mettant en avant des candidats immigrés. Dans le même temps, cela a joué en défaveur des candidats “de souche” de ces mêmes partis, ce qui a causé un ressentiment considérable au sein de ces mouvements politiques.

L’e-mail envoyé par le ministre turc des affaires religieuses était ainsi libellé :
“Nous réalisons tous que personne ne peut mieux représenter les turcs que d’autres turcs. La communauté turque est menacée par l’assimilation. Si nous ne nous unissons pour voter pour un candidat commun, notre position ne fera que s’affaiblir dans l’avenir.”
Le message donnait ensuite 5 raisons pour lesquelles il fallait voter pour Fatma Koser Kaya. L’une d’entre elle, la plus importante, étant que le parti D66 ne reconnait pas le génocide arménien de 1915. Les 4 autres raison sont liées à l’opposition du D66 à la politique de Rita Verdonk, la ministre de l’intégration néerlandaise, qui combat l’immigration et le multiculturalisme.

En Belgique récemment, le même phénomène s’est produit au cours des élections locales d’octobre 2006. Plus d’un cinquième des conseillers municipaux élus à Bruxelles sont des immigrés d’origine extra-européenne. La plupart d’entre eux sont musulmans et ont été élus sur des listes socialistes. En effet, les immigrés non-européens votent très majoritairement socialiste, en raison du fait que beaucoup d’entre vivent des subsides de l’état et de subventiosn diverses, et qu’ils sont venus en Europe occidentale attirés précisément par les largesses des systèmes sociaux. Les immigrés sont devenus l’assurance-vie électorale du socialisme européen.



Source:
http://www.brusselsjournal.com/node/1739


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05 décembre 2006

Espace Schengen: La France sous la pression de Bruxelles

La France «se retrouve, une fois de plus dans l'œil du cyclone» car ses pairs la pressent de «respecter le calendrier d'ouverture de l'espace Schengen aux dix nouveaux Etats membres entrés dans l'Union en 2004, au premier rang desquels la Pologne». La France, qui «gère le système d'information Schengen (SIS)», laisse entendre qu'elle a pris plusieurs mois de retard dans la mise à niveau de cette «gigantesque banque de données policières installée à Strasbourg». Or, les pays de l'Est soupçonnent la France «de prétexter des obstacles techniques pour retarder une décision politique délicate à vendre à l'opinion en année électorale», ce que réfute la France... (Le Figaro, 4.12).


La Commission européenne a supprimé, en 1995, les contrôles fixes aux frontières intérieures sans compenser par un renforcement des contrôles aux frontières extérieures et sans harmonisation préalable des législations nationales, ce qui a eu des conséquences désastreuses sur l'augmentation des trafics en tous genres (drogues, immigration clandestine, contrefaçons...). Philippe de Villiers avait, pour sa part, dans un rapport rendu public en mars 1995, mis en garde contre tous ces dangers. Dès cette date, et sans discontinuer depuis, il a réclamé le retour des frontières au nom du principe de sécurité et de précaution pour tous les citoyens d'Europe. Peut-être la France a-t-elle enfin pris conscience des problèmes...

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