30 octobre 2006

VGE : «La Constitution n'est pas morte»

Dans un entretien exclusif accordé à «Touteleurope.fr», le portail français sur les questions européennes, Valéry Giscard d'Estaing réaffirme son soutien à la Constitution européenne déclarant : «Il ne faut pas sauver [la Constitution européenne], il faut l'appliquer. Ce sont les adversaires de ce texte, ceux qui ont appelé à voter «non», qui prétendent que la Constitution est morte. Mais la Constitution n'est pas morte (...)

Nous célébrons aujourd'hui un anniversaire : celui de la signature du Traité établissant une Constitution pour l'Europe, qui a eu lieu au Capitole à Rome, avec une solennité voulue par la Présidence italienne. Tous les chefs d'Etat et de gouvernement présents ont signé ce traité, y compris le Président de la République française. Il ne faut donc pas oublier que ce texte existe et qu'il engage la France» (Touteleurope.fr, 26.10).

Apparemment M. Giscard d'Estaing a juste oublié un petit point, c'est que le projet de Constitution européenne a été démocratiquement rejeté par les peuples français et néerlandais lors du référendum qui leur a été soumis sur cette question...
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Politique agricole commune: Les agriculteurs en grève de la faim

Commencé à Saint-Brieuc dans les Côtes-d'Armor le 8 septembre dernier, le mouvement de «grève de la faim» des agriculteurs s'intensifie et s'étend maintenant à treize départements. Il s'agit d'un «jeûne» tournant de deux jours, le vendredi et le samedi, de cinq agriculteurs «pour protester contre la façon dont la France applique la nouvelle politique agricole commune (PAC) en vigueur depuis le début de l'année». La répartition actuelle, selon eux,"accentue les inégalités" entre producteurs et favorise l'agriculture intensive, gourmande en pesticides (Libération, Le Parisien, 30.10).

Depuis de nombreuses années, Philippe de Villiers et ses collègues du Parlement européen dénoncent cette PAC absurde qui entend faire de nos agriculteurs des fonctionnaires-smicards vivant de subventions. En revanche, ils demandent inlassablement que l'on reconstruise la politique agricole sur le modèle de l'agriculture durable avec comme principes de base :
  • permettre aux agriculteurs de vivre du fruit de leur travail et non de primes;
  • remettre en cause le découplage qui brise le lien entre le travail et le revenu, l'effort et la récompense ;
  • mettre en place une politique de prix rémunérateurs qui prendra en compte les contraintes environnementales, sociales et sanitaires imposées aux agriculteurs européens ;
  • rétablir la préférence communautaire pour corriger la concurrence inégale des pays à bas salaires et à moindres coûts de production ;
  • enfin, sortir les produits agricoles de l'OMC afin de faire reconnaître «l'exception agriculturelle», c'est-à-dire le droit pour tout pays de préserver son indépendance alimentaire, son modèle agricole, et le respect des normes de santé, de sécurité et de qualité qu'il a démocratiquement décidées.
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27 octobre 2006

Pourquoi l'Europe des Patries?

Nous sommes jeunes, nous sommes nés au crépuscule du monde des blocs, du monde bipôlaire, bref, au crépuscule du monde réduit à une simple inéquation idéologique qui semblait alors imprescriptible. Du moins, nous le croyons.

Nos parents ont cru naïvement que l'engrenage des Empires, des blocs était terminé et que nous chanterions sans cesse les louanges d'un monde multipolaire et fraternel. Nous nous trompions.

Le début des années 1990 a mis aux oubliettes l'opposition frontale entre communisme et capitalisme. Le second modèle, plus juste et plus efficace, bien qu'imparfait, s'est imposé mais sa domination sans partage à l'échelle planétaire n'a pas mis fin à la logique d'opposition de deux modèles, de deux conceptions du monde radicalement différentes. Elle se substitue immédiatement au vide engendré par la disparition du bloc soviéto-marxiste.

Il ne s'agit donc plus de l'opposition frontale entre deux blocs antagonistes mais bien de celle de deux conceptions du monde, deux logiques nouvelles, désignées par des mots nouveaux: une conception mondialiste et une conception souverainiste.

L'enjeu du XXIe siècle est celui de savoir quelle conception du monde est la mieux à même de répondre aux grands défis d'aujourd'hui et de demain qui sont:
  • la permanence des identités nationales dans un contexte de mondialisation commerciale et culturelle et de flux migratoires sans cesse plus importants
  • le maintien d'un niveau de vie élevé en Europe, malmené par le dogme libre-échangiste, le fiscalisme et l'inflation des dépenses publiques
  • le respect de nos valeurs et de notre héritage judeo-chrétien menacé par le relativisme
  • enfin la perennité de notre cadre de vie, de notre environnement, compromise par le réchauffement climatique
La recherche du Bien commun nous commande de rejeter l'optique mondialiste et fédéraliste européenne pour choisir le cadre national articulé autour du concept de souveraineté. Ce n'est qu'ainsi que nous saurions répondre aux défis de notre temps.

Nous estimons en effet que c'est dans le cadre de la nation, seule cercle d'appartenance à l'échelle de l'homme et à celle du monde que peut s'opérer une politique au service du bien commun.

Nous ne nions pas cependant le fait qu'il existe une civilisation européenne, aux racines religieuses et culturelles profondes.

Nous ne nions donc pas non plus l'intéret d'une coopération Européenne quand il s'agit de lutter contre des menaces globales (terrorisme, réchauffement de la planète...) ou lorsqu'il s'agit de mener des projets d'intéret général pour lesquels l'action des Etats seule est insuffisante. Nous estimons cependant que les Etats doivent demeurer libres, car l'Europe, riche de ses différences , est aussi riche d'aspirations nationales légitimes qui doivent être respectées, du fait de leur formes diverses conduisant à des intérêts parfois divergents. Ces libertés nationales sont malheureusement bridées par les décisions technocratiques bruxelloises qui font de l'Europe un empire de la norme, un nouveau bloc informe et magmatique inféodé aux pressions des lobbies en tout genre, qui se substituent à l'inexistence d'un pseudo "peuple européen" fantasmé, inventé, idéalisé, comme le fut naguère, le prétendu "peuple aryen"


C'est pourquoi, nous, jeunes patriotes, souhaitons l'émegence d'une nouvelle Europe, celle des libertés, des patries et des peuples, articulée autour d'Etats-Nations souverains et confédérés!
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«Together since 1957»

Les institutions communautaires ont sélectionné, le 17 octobre dernier, le logo pour les célébrations du cinquantième anniversaire du Traité de Rome pour le 25 mars 2007, dont le slogan est «Together since 1957» dans toutes les langues selon le graphisme du lauréat du concours Szymon Skrzypczak, un étudiant polonais aux Beaux-Arts à Poznan.

Aidé du célèbre logiciel familial "Photoshop" et de polices de caractères téléchargées sur internet, le jeune artiste a sans doute voulu mettre en évidence la diversité des pays qui ont décidé de se mettre "ensemble" pour construire l'Europe depuis 1957. Un peu naïf, il ignore que le projet européen à six en 1957 n'a plus rien à voir avec un projet européen à trente, cinquante ans plus tard.

Il ignore aussi que le virage fédéral pris à Maastricht, confirmé à Amsterdam et avec la Constitution européenne uniformise et centralise l'Europe, tout au contraire du graphisme baroque qui sous-entend qu'on serait en train de bâtir l'Europe des différences.

Hélas non, nous ne sommes pas trente nations «together» depuis 1957 pour s'enrichir de nos diversités et en respectant nos souverainetés. Nous sommes un «club» d'Etats qui, poussés par les européistes en particulier depuis les années 70 n'a d'autre but que d'absorber toujours plus de compétences des nations vers Bruxelles, pour conjurer le spectre de l'inefficacité générée par des élargissements inconsidérés.

Enfin, ce logo en particulier avec son «r» final cerclé jaune, rappelle cruellement celui de marques commerciales, témoignant involontairement sans doute que l'Union européenne est aussi le marche-pied de la marchandisation du monde.

Malgré l'échec de la Constitution, l'échec de l'euro, la montée de l'euroscepticisme sur tout le continent, on fait semblant, on veut y croire. On nous promet déjà autour de cette magnifique trouvaille, des dizaines de manifestations subventionnées : «Spring days in Europe», «Ecoles unies d'Europe», «50 visages d'Europe», «Europalia», «Birthday Cake» et «Vague verte» (plantation d'arbres dans les 27 pays de l'Union européenne), vaste programme pour une Europe en crise...
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24 octobre 2006

Le cinéma dans le collimateur...

La Commission européenne ne s'était pas encore attaquée au cinéma européen. Qu'à cela ne tienne ! Elle vient de demander une étude à un cabinet anglo-saxon afin de «passer au crible les aides au cinéma des vingt-cinq pays de l'Union».

Les producteurs sont bien évidemment inquiets car, comme le remarque Thierry de Segonzac, le représentant des industries techniques, «c'est une vingtaine de films qui n'aurait pas vu le jour sans ces aides». Il enchaîne en estimant que «la suppression de ces dernières pourrait entraîner la délocalisation à l'étranger de 30 % de la production française soit une soixantaine de films» (Le Figaro Eco, 23.10).

C'est, comme d'habitude, au nom du sacro-saint principe de la libre circulation des hommes et des capitaux que les deux plus puissantes directions de Bruxelles, celles de la concurrence et du marché intérieur, s'en prennent au cinéma européen.

Philippe de Villiers a souvent rappelé que la culture n'est pas un bien comme les autres car elle fait partie intégrante de nos spécificités, de nos traditions et de nos coutumes. A cette fin, elle ne peut être considérée comme un produit «marchand» livrée à toutes les concurrences.

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Le problème de l’énergie au menu

Un conseil informel à Lahti (Finlande) réunissait, vendredi dernier, les 27 dirigeants de l'Union européenne (les vingt-cinq membres actuels plus la Bulgarie et la Roumanie qui entreront officiellement le 1er janvier prochain). Au menu, l'énergie, puisque Vladimir Poutine, le Président russe, était convié aux discussions.

Il a d'emblée posé les principes de la coopération énergétique entre l'Union européenne et la Russie, laissant entendre que la Charte de l'Energie avancée par les Européens «ne faisait pas l'affaire», tous les principes figurant sur ce document devant «prendre en compte les intérêts de toutes les parties», c'est-à-dire «ceux de l'Union en matière de sécurité d'approvisionnement et de ses entreprises dans le secteur énergétique russe, mais aussi ceux de la Russie en termes de débouchés et de prix et ceux de Gazprom comme investisseur et opérateur sur le marché européen». Répétant à plusieurs reprises qu'il souhaitait que «Moscou soit traité en égal», il a rejeté une relation inégale qui «cantonnerait [la Russie] au rôle de simple fournisseur de matières premières».

Venant sur des questions morales, plusieurs dirigeants européens, au premier rang desquels le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, reprochant au président russe des violations répétées aux droits de l'homme, et notamment l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa et la croisade anti-géorgienne, ont envenimé la réunion, irritant le président russe (20 Minutes, La Tribune, Les Echos, 23.10).

Comprenant que la Charte de l'Energie ne serait jamais ratifiée par la Russie, les pays membres ont convenu de renoncer à cette exigence et tenteront de faire inscrire un chapitre «énergie» lors des négociations qui s'ouvriront le 24 novembre prochain en vue de renouveler l'accord de coopération et de partenariat UE-Russie.
Affaire à suivre...

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23 octobre 2006

Christine Lagarde s'en va en guerre

Bien décidée à faire plier Bruxelles, Christine Lagarde, ministre du Commerce extérieur, s'est rendue hier à Bruxelles accompagnée d'une cinquantaine de patrons de PME française, de parlementaires et de fédérations professionnelles. Objectif de ce commando : «favoriser la participation des petites et moyennes entreprises aux marchés publics».

Alors qu'en 1994, les Etats-Unis, le Canada et Japon avaient obtenu une dérogation de l'OMC pour mettre en place un système privilégiant leurs PME lors des appels d'offres publics, «l'Union européenne, à l'époque, n'avait pas jugé bon de se réserver ce droit». Or cet accord doit être révisé d'ici à la fin de l'année ou dans les quelques mois qui suivront. C'est pourquoi Mme Lagarde monte au créneau pour que «l'Union européenne obtienne aussi cette clause dérogatoire pour rétablir l'équilibre», considérant qu'il est injuste que «de nombreuses entreprises se font éliminer de la course alors qu'elles possèdent parfois des compétences et un savoir-faire bien supérieur à leurs concurrents».

Toutefois, Mme Lagarde a encore échoué à lever les réticences de Peter Mandelson, commissaire au Commerce, mais surtout de Charlie McCreevy, commissaire au Marché intérieur, qui voit dans cette demande «le dernier avatar du protectionnisme hexagonal». Mais Mme Lagarde ne désarme pas et a promis de revenir à Bruxelles dès le mois de novembre (Les Echos, France-Soir, 20.10).

Si les Etats-Unis, le Canada et le Japon sont parvenus à obtenir cette dérogation afin de protéger leurs petites et moyennes entreprises, on ne voit pas pourquoi l'Union européenne ne ferait pas de même, sauf à penser qu'elle est réticente à protéger son marché et ses peuples...

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«Très peu de désir d’Europe»

Les sondages se suivent et se ressemblent. Ainsi, le sondage réalisé par LH2 pour «20 Minutes» et RMC nous révèle que 58 % des interrogés se sentent «plus Français qu'Européen», un chiffre constant depuis 1992... C'est dire qu'il y a «très peu de désir d'Europe» constate François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2.

Autre élément d'information révélateur, le désintérêt pour des institutions régaliennes européennes : seuls 14 % des Français jugent prioritaires «l'élection d'un président européen au suffrage universel», 15 % «une armée européenne commune», 18 % «une police européenne commune». Par contre, 52 % des Français sont favorables à «un code du travail européen commun», ce que François Miquet-Marty interprète comme étant un probable rempart contre le fameux «plombier polonais» à bas coût. Enfin, interrogés sur l'adhésion de la Turquie, 58 % des Français souhaitent que l'Union «ne soit pas élargie à la Turquie» (20 minutes, 20.10).

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22 octobre 2006

Rétrogradation pour la France...

Un député européen britannique libéral, Andrew Duff, a déclaré, mercredi dernier, que «l'UE devrait rétrograder au rang de «membres associés» ceux de ses Etats qui rejettent le traité constitutionnel» (Le Monde, 20.10).

Voilà une belle illustration d'une Europe construite sans les peuples...

Si on lit entre les lignes, il n'est pas interdit de penser que la France serait ainsi ramenée à un rang que l'on prévoit actuellement pour les pays non-européens (Turquie). C'est à dire que pour M. Duff, un peuple qui refuse les diktats de Bruxelles n'est pas européen. Poussons un peu la logique de M. Duff : je propose alors que l'on découpe la France du globe terrestre et qu'on la déporte en plein milieu du Pacifique. Les eurobéats extrémistes ne sont plus à une absurdité près...

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20 octobre 2006

18,7 milliards d’euros pour l’UE

La Tribune (19.10) rappelle que la contribution de la France au budget européen a été multipliée par 4 en 25 ans et devrait sans cesse progresser dans les années à venir. Ainsi de 4,1 milliards d'euros en 1982, les prélèvements sur recettes au profit de la communauté européenne passeront en 2007 à 18,7 milliards d'euros, «l'exercice 2007 représentant le point de départ du nouveau cadrage financier élaboré jusqu'en 2013».

A contrario, «les retours français (c'est-à-dire les dépenses de l'Union pour la France) devraient être amenés à décroître au cours de la période, en particulier à partir de 2009» et la France «devrait même cesser d'être bénéficiaire nette au titre de la politique agricole commune après 2013»...

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La Pologne soumet l'euro à référendum

Le Président polonais, Lech Kaczynski, a décidé de soumettre le passage à la monnaie unique à un référendum en 2010. «L'euro est toujours en phase d'expérimentation et son adoption pourrait nuire à la souveraineté du pays, tout en freinant sa croissance» a indiqué le chef de l'Etat pour justifier sa décision. Ce qui, bien sûr, n'est pas du goût de la Commission de Bruxelles qui a aussitôt rétorqué, par l'intermédiaire d'un haut fonctionnaire européen, que «Varsovie n'a pas le choix, l'adoption de la monnaie unique est une obligation qui figure dans le traité d'adhésion» (La Lettre de l'Expansion, 16.10).

On ne voit pas pourquoi un Etat souverain n'aurait pas le droit de demander démocratiquement à son peuple s'il souhaite ou non garder sa monnaie, et ce d'autant plus que d'autres Etats membres (Grande-Bretagne, Suède et Danemark) n'ont pas, dans le passé, rencontré de difficulté à rester en dehors de la zone euro...

Rappelons que le référendum sur l’euro figure parmi les propositions de Philippe de Villiers : «il nous sera donné de proposer aux Français, le jour venu, de se prononcer sur l’euro par référendum parce qu’ils ont droit à ce débat», déclarait le président du Mouvement Pour la France à l’occasion de son discours de clôture de l’Université d’été du MPF qui se déroulait début septembre dans le Morbihan…

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Libéralisation des services postaux...

C'est aujourd'hui que le Commissaire européen chargé du Marché intérieur, Charlie McCreevy, doit proposer un nouveau projet de directive visant à ouvrir à la concurrence le marché du courrier ordinaire et ce à compter du 1er janvier 2009. Après avoir libéralisé celui des colis et des plis supérieurs à 50 grammes, voici maintenant la lettre de moins de 50 g dans le collimateur de Bruxelles. «Concrètement, cela signifie la fin du monopole des opérateurs publics dans de nombreux Etats» (Libération, le Nouvel Observateur, 18.10).

Alors que les contestations contre la concurrence s'amplifient dans tous les domaines, la Commission européenne continue son petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était... Elle va maintenant s'attaquer, soutenue et encouragée par les pays les plus libéraux de l'Europe (Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Finlande, Allemagne), à un secteur qui n'est pas seulement d'ordre économique mais également social.

Car tout l'enjeu ici va consister à ce que tous les Européens puissent continuer à poster et à recevoir du courrier six jours sur sept sur l'ensemble du territoire et surtout à des prix abordables... c'est-à-dire au maintien de ce que nous appelons, nous, en France, un «service public».

Dans un communiqué à l’AFP (18.10), Philippe de Villiers s'élève contre «le nouveau diktat» de la Commission de Bruxelles qui, dit-il, «veut privatiser La Poste». «Le service postal est essentiel notamment pour les zones rurales et pour lutter contre la désertification», rappelle le président du MPF. «La France a un territoire étendu. La desserte de certaines zones ne sera jamais rentable. Ce sont toutes les campagnes françaises qui vont subir un nouveau coup préparé par les Commissaires de Bruxelles.» Philippe de Villiers qui appelle «le gouvernement français à résister à ce coup de force et à maintenir nos services publics dans nos campagnes».

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18 octobre 2006

Les notaires dans le collimateur de Bruxelles

«Qu'un notaire installé en France soit belge, irlandais, polonais ou autre n'a a priori aucune importance pour celui qui a recours à ses services lors de l'achat d'une maison, d'un mariage ou d'une donation», telle est la position de la Commission européenne !

Et tant pis pour vous si vous ne comprenez rien et que le notaire lui-même n'est pas aguerri à nos pratiques et à nos lois...«N'en déplaise à la Commission, le notaire n'est pas un plombier polonais comme les autres» a aussitôt rétorqué un notaire parisien, furieux. Et pourtant, après les avocats, voici les notaires dans la ligne de mire de Bruxelles. Pas moins de 16 Etats membres sur 25 font aujourd'hui l'objet de sa croisade ! (LCI.fr, 13.10).

La Commission européenne n'ayant pu imposer son projet initial de directive Bolkestein sur les services, celui-ci ayant été «allégé» quelque peu par le Parlement européen, elle tente de faire passer par la petite porte tous les dossiers qui en ont été exclus, et notamment celui du notariat qui relève de la souveraineté des Etats !

Philippe de Villiers a bien raison quand il demande au pouvoir politique de reprendre d'urgence la main sur le pouvoir des fonctionnaires et de faire subordonner la Commission européenne au Conseil, à ses orientations et à ses contrôles.
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17 octobre 2006

Chirac « regrette » le vote des députés

Jacques Chirac s’est entretenu hier avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à propos de la loi pénalisant la négation du génocide arménien adoptée par les députés jeudi dernier. Ce dernier a affirmé dans un entretien au Figaro que le président français lui «a fait part de [s]es regrets et indiqué qu’il [lui] donnait raison», ajoutant qu’il ferait «tout ce qu’il peut dans le processus prochain», puisque le texte doit être examiné par le Sénat et revenir en deuxième lecture à l’Assemblée.

L’Elysée n’a pas confirmé les propos de Jacques Chirac, sans doute pas destinés à être rendus publics.

Néanmoins, le coup de fil présidentiel a eu l’effet escompté auprès des consommateurs turcs puisqu’il a été perçu comme un signe d’apaisement et que les consommateurs ont été invités à tempérer leur réaction de boycott des produits français.
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Grande Bretagne : les patrons eurosceptiques

La conclusion du sondage, réalisé par l'institut ICM, fin septembre, auprès de 1.000 directeurs généraux de compagnies britanniques, est sans appel : «Le Royaume-Uni sera mieux loti en gardant sa livre sterling et en renégociant le rapatriement d'une partie des pouvoirs attribués à Bruxelles» !

L'étude nous apprend en effet que 52% des patrons britanniques estiment que l'UE «est en train d'échouer» dans son projet de prospérité et que 60% d'entre eux sont favorables à la renégociation des termes de l'unification européenne dans un sens libre-échangiste et moins intégrationniste. 54% considèrent également que «le poids dû à l'excès de régulation nécessaire à réaliser le marché unique [l'emportait] sur les bénéfices» (La Tribune, 17.10).

A force de s'immiscer dans toutes les compétences nationales, à force d'imposer une harmonisation destructrice de toutes les spécificités nationales et à force d'arrogance et de technocratie, la Commission européenne n'a rien fait d'autre que de saper la construction de l'Europe...

Philippe de Villiers ne le dira jamais assez : le pouvoir politique doit d'urgence reprendre la main sur le pouvoir des fonctionnaires et faire subordonner la Commission européenne au Conseil, à ses orientations et à ses contrôles.
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13 octobre 2006

Les (derniers) patriotes de l'UMP mis sur la touche

A l'UMP, on n'aime plus les patriotes.

Le courageux député Jérôme Rivière vient d'en faire l'expérience : alors qu'il est député sortant, l'UMP a décidé d'investir dans sa circonscription un proche de M. Estrosi, lui-même proche de Sarko.

Il paie ainsi ses prises de position courageuses, en particulier pour le NON à la Constitution Européenne.


Nous ne pouvons qu'encourager M. Rivière à avoir le courage, voire le panache, d'être logique avec lui-même en rejoignant Philippe de Villiers et le Mouvement Pour la France.

Pour soutenir Jérôme Rivière, et lui demander de rejoindre le camp des Français libres,

Cliquez ICI !
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Allemagne : une Constitution européenne pour 2009

Alors que l'Allemagne présidera l'Union européenne au premier semestre 2007, Angela Merkel, a révélé ses priorités, lors d'une réunion du Conseil des ministres, en présence du Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

«L'Europe a absolument besoin d'une Constitution. Nous allons tout faire pour remettre sur les rails un projet de loi fondamentale (...) avant les élections européennes de 2009» a déclaré la chancelière allemande qui a également insisté, à plusieurs reprises, sur le fait que «sa feuille de route» devrait être poursuivie par les deux présidences suivantes, le Portugal (2ème semestre 2007) et la Slovénie (1er semestre 2008), et ce afin de doter les 27 d’une Constitution avant le scrutin européen du printemps 2009 (Les Echos, 12.10). Dans une déclaration adoptée le week-end dernier à Bruxelles, l'Union des Fédéralistes Européens (UEF) avait souligné que «dans les conditions actuelles difficiles, l'Union européenne a besoin de toute la Constitution»... (Agence Europe, 11.10).

Voilà qui consacre le déni de démocratie de la construction européenne actuelle. Faisant fi du rejet du projet de Constitution européenne par deux peuples s'étant exprimés démocratiquement, nos dirigeants européens relancent de plus belle la Constitution qu'ils feront ratifier, cette fois, par la voie parlementaire bien plus sûre que celle des urnes.

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12 octobre 2006

Question chypriote : l'Europe face à la haine turque II (le côté obscur)

Borrell déroule le tapis rouge à la Turquie

Non, ils ne veulent pas de la Turquie dans l'Union européenne. Ils vous le crachent et vous le jurent. Mais à Bruxelles, Strasbourg, ils font l'inverse, comme on l'a vu encore avec le vote au Parlement européen du rapport Eurlings. Tout en faisant de «l'absorption de la Turquie par l'Union européenne» (sic) un objectif, le rapport n'avait pas de mots assez durs pour enjoindre la Turquie d'évacuer le nord de Chypre.

Comment expliquer alors, que les dirigeants de la partie Turque de l'île, dont l'occupation illégale n'a été légitimée ni par l'ONU ni par aucun Etat, soient reçus officiellement par Josep Borrell, Président du Parlement européen ?

Au nom d'une sorte de diplomatie parallèle pour laquelle il n'a reçu aucun mandat, et pour cause, la politique étrangère relève encore de la souveraineté des Etats, Josep Borrell et le dirigeant "chypriote turc" Mehmet Ali Talat doivent se rencontrer le 10 octobre à 10h00.

Y-aura-t-il une voix française pour s'en indigner ?

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11 octobre 2006

Question chypriote : l'Europe face à la haine turque

Pas de député chypriote en Turquie

Nouvel incident diplomatique turc... La visite en Turquie, prévue de «longue date», de parlementaires européens, membres de la commission de l'Environnement, ayant pour but d'aborder avec quatre ministres turcs les thèmes de l'environnement, de la santé, de l'agriculture et de l'énergie, vient d'être annulée par Ankara.

La Turquie refuse en effet que le député européen chypriote, Marios Matsakis, prenne part à cette rencontre demandant au Président de la commission Environnement, Karl Heinz Florenz, de le «rayer de sa liste». Furieux, ce dernier a aussitôt indiqué que "cet incident démontre que la Turquie n'est pas prête pour l'Europe... et a ajouté «Nous n'admettons pas que la Turquie désigne les membres de nos délégations» (Présent, 6.10 - Le Petit Rapporteur, 10.10).

Il est en effet tout à fait inadmissible que la Turquie, candidate officielle à l'adhésion, se permette de refuser de recevoir sur son sol un membre, démocratiquement élu, d'un pays (Chypre) faisant déjà partie de l'Union européenne et qu'elle se permette d'occuper illégalement une partie de son territoire.

Un tel comportement, même s'il a été condamné à plusieurs reprises par la communauté internationale, devrait d'emblée remettre en cause les négociations d'adhésion.

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La Commission veut faire plier Vienne

En 2003, l'Autriche avait adressé un projet de loi à la Commission européenne tendant à exclure les OGM de la province de Haute-Autriche au motif que leur utilisation n'est pas dénuée de risques, tant pour le maintien d'une production agricole traditionnelle (problème de la coexistence) que pour la conservation du milieu naturel (protection de la biodiversité). Bien sûr, la Commission avait rejeté ces dispositions nationales au motif que «l'Autriche n'a pas fourni de preuves scientifiques nouvelles du danger des OGM».

Depuis l'Autriche se bat pour imposer son choix d'exclure de son territoire toute culture OGM, mais la Commission européenne a décidé de «la faire plier».

Elle vient de «relancer, le 9 octobre, une procédure à l'encontre des clauses de sauvegarde invoquées par l'Autriche pour interdire l'entrée sur son territoire de deux maïs OGM
, le MON 810 et le T25». «Vienne a beau plaider en faveur du principe de précaution estimant que, sur la base de ses propres évaluations scientifiques, des doutes demeurent sur leur innocuité», l'exécutif européen a d'ores et déjà rejeté ses arguments et entend bien imposer ces deux OGM à l'Autriche (Europolitique, 10.10).

Il est intolérable qu'un Etat membre, soucieux de la santé de ses citoyens et de la préservation de son environnement, ne puisse s'opposer à une décision qu'il juge contraire à ses intérêts. Le principe de subsidiarité est, une fois encore, bafoué.

Il est donc urgent, comme l'a préconisé Philippe de Villiers,

  • non seulement de réviser la procédure inique qui consiste à remettre entre les mains de la seule Commission la décision de mise sur le marché des OGM, quand les ministres de l'Agriculture ne sont pas arrivés à un accord,
  • mais également d'instituer un droit de sauvegarde national pour des raisons de santé publique.

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10 octobre 2006

Les contentieux pleuvent...

Après le livret A, après le statut de La Poste, après les retards de transposition de directives, etc..., voici trois autres secteurs français dans le collimateur de Bruxelles : le décret anti-OPA visant à contrôler les investissements étrangers dans certains secteurs sensibles, le statut des notaires et le monopole de la société de paris hippiques (PMU), pourtant groupement d'intérêt économique (GIE).

Les «services d'intérêt économique général» (SIEG), dont font partie les jeux d'argent, comme les services d'intérêt général (SIG), qui recouvrent les missions régaliennes de l'Etat (justice, armée...), ayant été exclus du champ de la directive Bolkestein par les Vingt-Cinq et le Parlement européen, la Commission tente de prendre ici sa revanche.

Dans le cas des jeux, soucieuse de supprimer tous les obstacles à «la liberté d'établissement et de circulation des services», la Commission souhaite piétiner la compétence des Etats membres qui «contestent le bien-fondé de sa démarche». «Les jeux, estiment-ils, sont un secteur particulier» dans lequel «ils veulent pouvoir contrôler l'offre pour limiter le blanchiment, les phénomènes d'addiction, et protéger les jeunes».

Quant aux notaires, qui sont en France «des officiers publics qui reçoivent délégation de l'Etat pour exercer une fonction d'autorité publique», il ne saurait être question de remettre en cause leur statut qui relève exclusivement des prérogatives de l'Etat (Les Echos, et Le Figaro Eco, 9.10).

Encore un bel exemple de l'arrogance et de l'empiètement de la Commission européenne sur les spécificités nationales livrées à l'idéologie réductrice de la technocratie bruxelloise dont les méfaits sont dénoncés, depuis de nombreuses années, par Philippe de Villiers.

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Chantage à la turque...

Même si le projet de loi socialiste, en discussion à l'Assemblée nationale à partir de jeudi prochain, qui vise à sanctionner la négation du génocide arménien, peut effectivement susciter des critiques acerbes, en revanche on ne peut être que courroucé des menaces de représailles qu'Ankara a ouvertement adressées à Paris si ce texte était adopté.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Abdullah Gül, a en effet averti son homologue français, Philippe Douste-Blazy «que si la proposition de loi était votée, la participation de la France à d'importants projets économiques en Turquie serait compromise». Et pour bien enfoncer le clou, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, «a rencontré samedi des représentants de sociétés françaises faisant des affaires en Turquie pour les persuader de faire pression sur les législateurs français». (Le Figaro et les Echos, 9.10).

Quand on pense que ce pays, aux agissements d'un autre âge, aurait eu une place prépondérante dans l'Union si le projet de Constitution européenne avait été approuvé par la France et la Hollande le 29 mai 2005, ce dernier faisant reposer les votes à Bruxelles sur le critère de population (art. I-25), cela fait froid dans le dos... Philippe de Villiers a eu raison d'enjoindre le peuple français de refuser un projet pernicieux qui ouvrait la voie à la suprématie turque.

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Un commissaire défend l'entrée de l'Europe dans la Turquie

BRUXELLES (Reuters) - Le parlement français pourrait causer un grand tort aux relations entre la Turquie et l'Union européenne s'il vote une proposition de loi socialiste pénalisant la négation du génocide arménien par les Ottomans au début du siècle dernier, estime Olli Rehn, commissaire européen à l'Elargissement. (...) Il a précisé qu'il prendrait contact avec le gouvernement français avant le vote au parlement, prévu jeudi, pour bien mettre en évidence les conséquences que pourrait entraîner l'adoption d'une telle loi.

"La loi française sur le génocide arménien est, bien sûr, du ressort des seuls législateurs français mais il y beaucoup en jeu aussi pour l'Union européenne et la décision pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre l'UE et la Turquie", a souligné Olli Rehn, qui supervise les négociations sur l'adhésion d'Ankara à l'Union.(...)

On croit rêver... Certes, cette loi est discutable, mais elle revêt un caractère symbolique fort. Il faudrait donc désormais, pour plaire à ces messieurs de la toute-puissante Commission Européenne, censurer nos lois selon le bon vouloir d'Ankara ?Mais normalement, quand une entité entre dans un ensemble, c'est à cette entité de s'adapter à l'ensemble, et non le contraire !!
Aussi, plutôt que de nous battre aujourd'hui contre l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, disons, crions, hurlons :

AVEC VILLIERS, NON A L'ENTREE DE L'UE DANS LA TURQUIE !!!

La semaine passée, le ministère turc des Affaires étrangères avait déjà prévenu que l'adoption de cette proposition de loi aurait de graves conséquences sur les relations économiques et politiques entre les deux pays.

Il est aberrant et ignoble que la Commission cède à cet immonde racket turc, qui voudrait nous faire plier en menaçant nos chefs d'entreprise de boycott, s'ils ne réussissent pas à faire plier le Parlement (ce qui souligne s'il en était encore besoin, que le pouvoir n'est plus en France là où il devrait être).

Il est grand temps que le pouvoir revienne à des institutions qui n'auraient jamais dû accepter de le perdre. C'est à dire que :
  1. Le pouvoir devrait revenir de Bruxelles/Ankara vers Paris.
  2. Le pouvoir devrait revenir de l'économique vers le politique. En d'autres termes, nous devrions revenir de la ploutocratie (pouvoir aux puissances économiques) vers la démocratie

C'est (entre autres) le sens des propositions faites par Philippe de Villiers et le Mouvement pour la France au peuple Français.

Source
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08 octobre 2006

Multiculturalisme : Turqueries en Allemagne

L'Allemagne qui abrite 2,5 millions de travailleurs immigrés turcs rencontre de sérieux problèmes avec cette communauté, mais beaucoup d'Allemands se voilent la face au nom de la sacro-sainte «diversité culturelle».

Seyran Altes, avocate d'origine turque, «très engagée dans la défense des droits des femmes musulmanes»
, qui reçoit depuis des années des menaces de mort et fut grièvement blessée par balle en 1984 par un extrémiste turc, a, cet été, de nouveau été la victime d'un nouvel incident. Sortant du tribunal avec sa cliente, «une Turque décidée à divorcer d'un mari brutal qu'elle n'avait pas choisi», ce dernier les a agressées toutes deux sans que personne n'intervienne. Elle n'a eu de cesse de dénoncer toutes «les brutalités régnant dans les familles immigrées, comme les dysfonctionnements et les mariages forcés, les humiliations subies par les femmes», ... mais aujourd'hui la peur lui fait «jeter l'éponge» (Libération, 06.10).

Est-ce bien ce pays, aux agissements d'un autre âge mais que l'on nous décrit comme de plus en plus «démocratique», que l'on veut faire entrer dans l'Union européenne ? De tels témoignages donnent raison à Philippe de Villiers qui refuse avec vigueur l'adhésion de la Turquie au club européen
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Travailleurs de l’Est : La Grande-Bretagne ferme ses portes

Depuis le 1er mai 2004, date d'entrée des dix pays de l'Est dans l'UE, la Commission européenne enjoint tous les anciens Etats membres à lever toutes les barrières érigées au libre accès des travailleurs de l'Est prétextant, dans son rapport publié le 8 février 2006, que «les flux de travailleurs des Etats membres d'Europe centrale et orientale vers l'UE-15 ont eu des effets essentiellement positifs et ont été dans la plupart des pays quantitativement moins importants que prévus».

La Grande-Bretagne, toujours très libérale, fut assurément la meilleure élève de la classe puisque, ayant un taux de chômage très bas, elle ouvrit grand ses portes dès 2004. Mais c'est bien fini !

Car en complète contradiction avec les assertions de la Commission, «les chiffres du Home Office rendus publics en août» sont sans appel : «Londres est confronté à l'ampleur inattendue des flux migratoires de l'Europe de l'Est». Si les prévisions, avant l'élargissement de 2004, «tablaient sur une venue de 15 000 migrants d'Europe de l'Est par an, au bout du compte, ils ont été 20 fois plus nombreux» ! Ce n'est pas moins de 600 000 personnes qui ont été enregistrées en Grande-Bretagne, «sans inclure les travailleurs au noir, par définition non comptabilisés».

Or depuis dix-huit mois le chômage est reparti à la hausse, en raison notamment de cette arrivée massive... C'est pourquoi les portes de la Grande-Bretagne resteront hermétiquement closes devant les Bulgares et les Roumains.
Encore un effet néfaste engendré par l'élargissement à tout-va.

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07 octobre 2006

Le mensonge de Bucarest

«Comme tout mensonge, une contradiction passe d’autant mieux qu’elle est énorme», écrit Paul-Marie Coûteaux, membre du Bureau national du MPF, dans le dernier numéro du «Journal de Philippe de Villiers» («Pour la France»). «Principale occasion qui soit donnée à la langue française d’occuper furtivement le devant de la scène, le sommet de la francophonie de Bucarest cache l’une de ces contradictions si béante que nul ne la voit ou n’ose la dire», estime le député européen. «En discourant sur les progrès de la francophonie, on amuse la galerie mais on abuse les Français : il est en effet mensonger de parler de la francophonie tandis qu’en devenant peu à peu un pays bilingue, la France la prive de son socle naturel, au point qu’elle pourrait bientôt ne plus reposer que sur de pauvres discours convenus et vides.»

«Certes, il est beau de faire des gammes sur «le désir de français» qui se manifeste dans tel ou tel pays lointain (et qu’il faut certes encourager), de réunir des chefs d’État en une sorte de Mouvement des non-alignés culturels face à l’uniformisation linguistique de la planète et de consacrer de multiples projets, programmes et crédits publics à l’enseignement du français dans le monde ou à la diffusion de produits culturels francophones. Mais si utile soit-elle, si du moins elle faisait l’objet d’une politique cohérente, la francophonie n’est plus qu’une époustouflante esbroufe dès lors que les gouvernements français abandonnent toute législation linguistique (accusée d’entraver le grand marché unique européen), laissent s’installer l’illettrisme de masse et sacrifient l’enseignement des lettres ou de la simple lecture, tout occupés à promouvoir l’enseignement dès les classes maternelles d’un «anglais de communication internationale» qui entraîne la France dans une dangereuse marche à la diglossie.

Comment en appeler à la résistance linguistique tandis qu’un nombre croissant d’enseignements universitaires sont dispensés en anglo-américain, qu’étudiants, enseignants et chercheurs sont contraints au bilinguisme (ce que réussit à éviter par exemple un pays comme le Japon, dont la langue n’a pourtant nulle vocation internationale) ; comment prôner la diversité quand la seule langue de travail des institutions européennes n’est plus, dans les faits, que l’anglo-américain, et que les administrations françaises sont contraintes de travailler en cette langue aux fins de «coordination européenne» pour se plier à l’américanophonie obstinée de la Commission ?

Comment promouvoir le français quand des services publics entiers comme la défense ne travaillent plus qu’en anglais ou que d’autres, telle l’ANPE, se croient tenus de servir leurs administrés dans les «langues d’origine», témoignant d’un étrange renoncement à la matrice naturelle de la francisation qu’est le français, en sorte que l’article 2 de la Constitution – selon lequel «la langue de la République est le français» – n’est plus, aux yeux de nos partenaires francophones, québécois, arabes, africains ou roumains qu’une dérisoire relique ? «C’est quand la chose manque qu’il faut mettre le mot», disait Montherlant. Certes, mais la francophonie mériterait mieux que d’être un paravent bavard et solennel à la déliquescence du français en France et en Europe»,
conclut Paul-Marie Coûteaux.

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06 octobre 2006

Vous avez dit technocratie ?

Dans une interview accordée au Süddeutsche Zeitung du 5 octobre, Günter Verheugen, le vice-président de la Commission européenne se dit inquiet de l'accroissement exorbitant des pouvoirs des hauts fonctionnaires au point que, révèle-t-il, les Commissaires ont «perdu parfois le contrôle de l'appareil» et que s'est instaurée une «constante lutte de pouvoir» entre les Commissaires et les hauts fonctionnaires - en dépit de leur manque de légitimité démocratique.

Et d'ajouter qu'«il arrive que les fonctionnaires, dans leurs rapports avec les Etats membres ou le PE, fassent valoir leurs vues personnelles comme étant la position de la Commission». Concluant son propos, il reconnaît que le ton des lettres des fonctionnaires est «technocratique, arrogant, condescendant»... (Agence Europe, 05.10). Aveu d'impuissance de la Commission ? Mais en tout cas aveu d'arrogance et de technocratie dont Philippe de Villiers dénonce les méfaits depuis de longues années.
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05 octobre 2006

Les ministres français «sèchent»

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Les médias établissant chaque année un classement de l'assiduité et de l'engagement des élus français au Parlement européen, L'Express a, cette fois-ci, fait de même pour les ministres français... Le titre est édifiant : «Ces ministres qui «sèchent» Bruxelles».

On apprend ainsi que depuis la nomination du gouvernement de Dominique de Villepin, le 2 juin 2005, le taux d'absentéisme à Bruxelles de nos ministres est très important : sur huit réunions consacrées à la «sécurité», le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, n'a été présent qu'à une seule, et encore était-ce celle faisant suite aux attentats de Londres; le Garde des Sceaux, Pascal Clément, fait un peu mieux en affichant un score de cinq présences sur huit réunions «justice» ; Thierry Breton, le ministre de l'Economie, s'est fait neuf fois représenter au Conseil Affaires économiques et financières par Pierre Sellal, représentant permanent de la France à Bruxelles, quant à Jean-Louis Borloo, il reçoit la palme de l'absentéisme puisqu'il ne s'est présenté à aucune des sessions de travail du Conseil «Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs».

Et l'on ose rendre les Français responsables, par leur vote négatif au référendum sur le projet de Constitution européenne le 29 mai 2005, de la perte d'influence de la France à Bruxelles. Ne serait-ce pas plutôt l'absentéisme de nos ministres qui est la cause de tous nos maux ? Les absents ayant toujours tort...

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04 octobre 2006

Barroso veut supprimer l'unanimité...

Face à la montée de la l'immigration clandestine, le très libéral Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'en prend à la règle de l'unanimité qui, selon lui, doit être remise en cause car il est «absurde d'avoir 25 politiques de l'immigration» en Europe. Et, a-t-il ajouté, «la Commission a proposé, ce qui est pour moi une évidence, de ne pas rester au système d'unanimité chaque fois qu'il s'agit de prendre des mesures en matière de lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme et l'immigration illégale» (Le Monde, 23.09.06).

La veille, à l'occasion de la réunion de Tempere, Franco Frattini, le Commissaire en charge de la justice, de la liberté et de la sécurité, tentant de rassurer les Etats membres réfractaires (12 sur 25 !) à laisser entre les mains de la Commission des domaines clés, avait déclaré : «Il ne s'agit pas d'une prise de pouvoir de Bruxelles...» (L'Humanité, 22.09.06).

L'unanimité est le seul rempart encore viable d'un Etat pour s'opposer à une décision qu'il juge contraire à ses intérêts. Il était prévisible, et Philippe de Villiers l'a souvent dénoncé, qu'une Europe à 25 ou plus fonctionnerait difficilement à l'unanimité, et tout aussi difficilement à la majorité, qualifiée ou non. En effet, on ne voit pas comment des pays minoritaires pourraient se plier à des règles fondamentales décidées par la majorité des autres : ce serait totalement antidémocratique.

C'est pourquoi Philippe de Villiers a préconisé depuis longtemps de pratiquer la géométrie variable, c'est-à-dire de laisser le choix aux pays d'adopter ou non les règles proposées. C'est le seul moyen de concilier la démocratie et l'efficacité.


En tout état de cause, si l'on propose de supprimer la règle de l'unanimité, Philippe de Villiers considère qu'il faut en parallèle proposer de revitaliser le compromis de Luxembourg, mis en place à la demande du général de Gaulle, et permettant à un pays d'opposer un droit de veto en cas de décision allant à l'encontre de ses intérêts.


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Le patriotisme, c'est la modernité !

«Il existe une troisième voie»


«Le patriotisme, c'est la modernité», a encore expliqué Philippe de Villiers au Journal de Saône-et-Loire (28.09). Le président du MPF qui estime que «ceux qui regardent le train de la mondialisation passer sous nos yeux sans adapter notre politique aux nouveaux enjeux nient le principe de réalité. Si rien n'est fait, la France va perdre petit à petit sa vitalité économique. Nous ne pouvons pas continuer à regarder le travail partir dans les pays du Sud. Entre une économie ouverte à tous les vents d'une mondialisation et une économie repliée sur elle-même, il existe une troisième voie, moderne, qui consiste à allier efficacité et protection. Je propose de libérer le travail à l'intérieur en faisant sauter le verrou des 35 heures, celui de l'âge de la retraite, des charges qui asphyxient nos PME, etc ; et de le protéger à l'extérieur en mettant notamment en place des tarifs douaniers protecteurs à nos frontières. Les États-Unis et le Japon le font. Je ne vois pas pourquoi cela nous serait interdit. Actuellement, l'Union européenne est l'union commerciale la moins protégée du monde


Source : Jeunes et patriotes
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03 octobre 2006

'On nous présente toujours l'Europe comme la solution aux problèmes qu'elle pose'

Pour Patrick Louis, député souverainiste au Parlement européen, le processus d'intégration est "non seulement en train de tuer la démocratie, c'est à dire la politique, mais conduit à la régression économique et sociale". Dans une interview, il estime que "l'euro n'est pas le fruit d'une quelconque rationalité économique, mais une pure invention idéologique, une création politique, pour forcer les Etats à se fondre dans un ensemble fédéral." Aujourd'hui, on nous dit qu'il faut un gouvernement économique parce que l'euro ne marche pas. Comme d'habitude, l'Europe est la solution aux problèmes qu'elle pose..."



'On nous présente toujours l'Europe comme la solution aux problèmes qu'elle pose'

Patrick Louis bonjour, vous êtes député du Mouvement pour la France au Parlement européen. Croissance molle, chômage de masse, érosion du pouvoir d'achat, délocalisations : pourquoi ce qu'on appelle l'Europe économique, par laquelle la construction européenne a démarré, n'apporte finalement pas les résultats escomptés ?

En réalité, dans les premières décennies après la guerre, la construction européenne a plutôt bien fonctionné. Mais depuis trente ans, les succès sont rares.
En postulant la fin des nations, surtout depuis Maastricht, le processus européen est non seulement en train de tuer la démocratie, c'est à dire la politique, mais conduit à la régression économique et sociale.
Si l'Europe économique est un échec, c'est d'abord en raison de la politique monétaire unique qui prive les Etats des outils de la politique économique : politique monétaire indépendante, flexibilité des taux de change, à laquelle s'ajoute une politique budgétaire corsetée par le pacte de stabilité.
Cette unification conduit à fragiliser la zone euro si un choc monétaire d'ailleurs probable, survient bientôt, en même temps qu'elle s'en remet à l'obsession déflationniste de la Banque centrale de Francfort.

N'est-il pas trop tôt pour affirmer aujourd'hui que la politique monétaire unique, symbolisée par l'euro, est un échec ?

Hélas non. De plus en plus d'économistes réputés le constatent également. Avec le recul et une croissance de la zone euro deux fois plus faible que la croissance mondiale (qui serait de 5% en 2006 selon l'OCDE), on voit que ceux qui comme nous appelaient à rejeter le Traité de Maästricht avaient peut-être raison.
Comme l'a démontré Jacques Sapir, on constate clairement une résistance du monde réel à l'unification simplificatrice dont on croyait la monnaie capable. En présence de dynamiques différenciées, l'inflation peut apparaître comme nécessaire à la croissance.
L'Union européenne n'est en effet pas une nation, ni même un groupe de pays ou de régions dont les économies sont fortement imbriqués tant en terme d'échange des biens et services, que de mobilité des hommes et facteurs de production (ce que l'on appelle une "zone monétaire optimale").
En réalité, l'euro n'est pas le fruit d'une quelconque rationalité économique, mais une pure invention idéologique, une création politique, pour forcer les Etats à se fondre dans un ensemble fédéral. Aujourd'hui, on nous dit qu'il faut un gouvernement économique parce que l'euro ne marche pas. Comme d'habitude, l'Europe est la solution aux problèmes qu'elle pose... L'Euro n'est pas la première monnaie multinationale qui échoue.
Regardons dans les nouveaux Etats indépendants issus de la dislocation de l'Union soviétique. Ils n'ont pas hésité à abandonner le rouble, qui était pourtant bel et bien la «monnaie unique» de la nouvelle Communauté des États Indépendants, pour adopter leur propre monnaie nationale, comme instrument de leur indépendance et symbole de leur dignité retrouvée d'une part, outil essentiel de politique économique nationale d'autre part. Le même phénomène joua lors de la dislocation du Pakistan, l'ancienne partie orientale devenant indépendante en 1971 sous le nom de Bangladesh et adoptant une nouvelle monnaie, le taka. Il a joué aussi lors de la division de la Tchécoslovaquie, avec l'apparition de la couronne tchèque et de la koruna slovaque. Raison invoquée à l'époque: les Tchèques "en avaient assez de payer pour les Slovaques"... Ce fut encore le même scénario lors de l'éclatement de la fédération yougoslave.

Alors faut-il sortir de l'euro ?

Il ne faut pas l'exclure. Je pense que la France doit être matériellement capable, en cas de crise grave affectant la zone euro, de décrocher et d'opérer rapidement un retour au Franc, ou plutôt un Euro-franc. C'est d'une monnaie commune dont nous avons besoin, plutôt qu'unique, mettant l'Europe à l'abri de la conjoncture extérieure.
On pourrait au minimum envisager, comme le font de grands économistes actuels, une solution intermédiaire avec des zones concentriques, où l'Euro pourrait rester monnaie unique mais sur un espace nettement plus réduit qu'actuellement: c'est le premier cercle. Dans un second cercle de pays, où les hétérogénéités structurelles rendent la monnaie unique trop coûteuse, l'Euro serait monnaie commune, c'est à dire parallèle à la monnaie nationale accrochée à l'Euro pour lutter contre la spéculation financière et garantir la crédibilité de la politique monétaire des nations de la zone.
Par ailleurs, il faut s'autoriser une politique de l'Euro faible et un encadrement des flux de capitaux favorisant l'investissement matériel plutôt que les opérations spéculatives.

Que pensez-vous des choix européens pour affronter le libre-échangisme mondial?

Après la politique monétaire unique, c'est la seconde grande erreur des européens, celle d'être plus bêtes que les américains, les chinois et les japonais. Contrairement à nos principaux concurrents, nous avons renoncé, au nom du dogme du libre-échange intégral, à toute préférence communautaire - le principal but et intérêt de la communauté économique européenne - ainsi qu'à protéger correctement nos secteurs sensibles et stratégiques de la concurrence effrénée.
En outre, pour se conformer aux exigences de la Banque centrale, du Pacte de Stabilité et du droit européen de la concurrence sanctionné par la Commission et la Cour de Justice, les majorités PS et UMP successives ont bradé littéralement le patrimoine de la France, appauvri l'Etat et favorisé la mainmise des capitaux étrangers en particulier les fonds de pension américains (qui détiennent par exemple 43% d'EADS).
Depuis trois décennies, regardez ce qu'ils font de nos grandes sociétés nationales, l'énergie, les transports aériens et ferroviaires, les aéroports et réseaux autoroutiers, l'aérospatiale, l'eau, l'image, les bâtiments publics, le foncier domanial, le patrimoine historique et artistique, nos industries de la Défense, même le stock d'or de la Banque de France etc... Les travaux sérieux et exhaustifs de Jean Roux sont très éloquents au sujet de cette "OPA géante" sur la France.
C'est avec cette politique d'abandon qu'il faut rompre. La France a besoin d'un libéralisme responsable, respectueux des deniers publics et pour tout dire patriote. C'est avec un patriotisme économique véritable, tel que les grandes nations du monde le pratiquent et tel que le propose Philippe de Villiers (et tel qu'il le pratique en Vendée) qu'il faut que la politique française renoue.


Patrick Louis est député MPF au Parlement européen. Il dispense des cours sur "les enjeux économiques européens" à l'Université de Lyon III
Cette interview paraîtra également dans 'l'Indépendance' - Edition d'octobre 2006
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Débat sur les politiques d’immigration

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Le Parlement européen a organisé mardi dernier à Strasbourg un débat autour de deux résolutions sur les «politiques communes d'immigration». Ce débat s'est tenu en présence du Commissaire européen chargé des questions migratoires, M. Frattini, dont on se souvient qu'il s'est plaint dans une interview récente de n'avoir aucun moyen de protéger l'Europe contre l'entrée et la circulation dans tous l'espace Schengen des immigrés clandestins en provenance du Sud, du fait que précisément on a supprimé les frontières. Il propose donc, avec M. Sarkozy venu le rencontrer il y a trois semaines à Bruxelles, l'abolition totale du vote à l'unanimité pour la Justice et les Affaires Intérieures, c'est à dire la souveraineté des Etats sur leur territoire, ce que prévoyait la Constitution européenne rejetée par le peuple français. Le principe est simple : plus l'Europe va dans le mur, plus elle accélère. Les gouvernements de gauche et de droite ont voulu et signé les Traités de Schengen et d'Amsterdam alors qu'il n'y a justement pas d'approche européenne unique de la politique migratoire et que trop de frontières extérieures restent extrêmement poreuses, surtout avec les récents élargissements. Pire, la Commission gène la conclusion d'accords de réadmission entre Etats de destination et Etats d'origine, elle se mêle de tout y compris de politique de regroupement familial, et elle veut faire maintenant de l'immigration économique (25 millions d'immigrés par an selon le Conseil de l'Europe) pour «enrayer le déclin démographique».
Philippe de Villiers et Patrick Louis ont donc exprimé ces points de vue et déposé, après avoir voté «contre» les propositions de résolutions, l'explication de vote suivante : «Nous avons voté contre les deux résolutions qui nous étaient proposées. Les deux résolutions, avec certaines nuances, constataient la difficulté de contrôler l'entrée et la circulation des immigrés clandestins mais sans jamais mentionner le fait que cette difficulté résulte précisément de la suppression des frontières nationales. Elles reprennent l'idée, partagée par M. Sarkozy, de l'abolition totale du vote à l'unanimité pour la Justice et les Affaires Intérieures, c'est à dire la souveraineté des Etats sur leur territoire. C'est encore faire de l'intégration européenne la solution au problème qu'elle pose. Ceux qui aujourd'hui dans ce Parlement, comme le fait le PPE, tentent de contenir l'immigration sont en réalité des pompiers pyromanes : Il ne fallait pas accepter le Traité de Schengen avec la suppression des contrôles fixes aux frontières intérieures, il ne fallait pas accepter le Traité d'Amsterdam, c'est à dire la communautarisation de l'essentiel des politiques d'asile, de visa et d'immigration, y compris la lutte contre l'immigration clandestine, faute de vision commune. On a ouvert les vannes de l'immigration incontrôlée tout en privant les Etats de leurs compétences, pour les transférer à une Union forcément paralysée. On voudrait détruire la civilisation européenne qu'on ne s'y prendrait pas autrement.»
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02 octobre 2006

«Une atteinte à la liberté des Etats»

http://www.mpf92.org/images/PhotoPLouis.jpgLe Parlement européen examinait le 26 septembre à Strasbourg le Rapport Rapkay relatif au Livre blanc de la Commission sur les services d'intérêt général. Alors qu'en France le débat fait rage sur la privatisation des services publics de l'énergie, ce fut l'occasion pour le député MPF Patrick Louis d'une intervention musclée à l'adresse du Président de la Commission européenne, M. Barroso.
«Ce rapport invoque, à juste titre, le principe de la subsidiarité comme base juridique des questions relatives aux services d'intérêt général», a explique Patrick Louis. «Sa définition est floue. D'un principe de suppléance, nous sommes passés à un principe de délégation. De ce fait, la définition des services d'intérêt général ne peut s'établir qu'aux dépens des singularités et des nécessités nationales. Une fois encore, nous devons déplorer que l'avertissement sans frais que vous ont adressé les peuples français et néerlandais soit traité avec autant de mépris. Je rappellerai que les services d'intérêt général ne concernent l'Union européenne que sous l'angle, très contestable, de la concurrence. On porte ici gravement atteinte à la liberté des États de définir les missions qu'ils entendent confier au service public, conformément aux vœux de leurs peuples. Non, il n'appartient pas à des pays qui n'ont pas, historiquement, de culture des services publics d'empêcher ceux qui en ont une de disposer de tels services lorsqu'ils l'ont estimé justifié. Si vous respectiez le principe de subsidiarité dans son vrai sens, vous admettriez que les services publics, essentiels à la vie de nos sociétés, doivent être définis, organisés et gérés au plus près des citoyens dans le cadre national. Nous pensons que seule une puissance publique forte est capable d'assurer un avenir, qui ne se conçoive pas à l'aune de la seule rentabilité trimestrielle des actions, mais sur des décennies en matière d'éducation, de santé, de transport, d'énergie, d'écologie». «La seule règle dont nous ayons besoin, c'est celle de la souveraineté, ce qui signifie que chaque État devrait être libre de décider de ses services publics et que les obligations de service public priment sur le droit communautaire de concurrence», a conclu Patrick Louis.
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OGM : Avis favorable de la Commission


Quelques lignes, passées inaperçues dans Sud-Ouest du 19 septembre, nous apprennent que la Commission européenne vient d'autoriser la commercialisation de trois types de colza OGM de la firme Bayer.

Au moment où l'Europe est secouée par le scandale de la contamination de ses denrées alimentaires par un riz OGM américain interdit et que l'inquiétude des peuples s'accroît, cette décision est inacceptable (à noter que 14 Etats membres s'étaient opposés à cette décision, dont la France, mais que la majorité qualifiée n'a pu être atteinte...).

Philippe de Villiers, qui s’est prononcé pour l’interdiction des OGM, demande instamment que la procédure inique, mise en place en 2002, qui consiste à remettre entre les mains de la seule Commission la décision de mise sur le marché des OGM, quand les ministres de l'Agriculture ne sont pas arrivés à un accord, soit révisée et qu'un droit de sauvegarde national pour des raisons de santé publique soit institué afin de permettre à un Etat membre opposé à la décision de se retirer du processus.
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Pour l'Europe libre (1)

L’Europe des Patries sans la Turquie

D’abord, créer un «électrochoc».

Pour Philippe de Villiers, c’est clair: l’urgence, ce n’est pas de négocier un plan B avec nos partenaires européens. Répondant à ceux qui mettent en avant un nouveau traité - respectueux, cela va sans dire, des souverainetés nationales - pour sortir l’Union européenne de l’impasse, il s’en était expliqué lors du meeting anniversaire de la victoire du non, à Paris, le 29 mai dernier. «J’ai beaucoup réfléchi à la question d’un nouveau traité ou à une charte nouvelle des droits fondamentaux des nations, expliquait-il alors. Moi, si je suis élu président de la République, je prendrai, pour commencer, quelques mesures simples pour montrer que la France est un État souverain.»

Pour le président du Mouvement Pour la France, l’objectif est évident : il ne s’agit pas de proposer un plan B cohérent, comme pour répondre aux partisans de la Constitution européenne qui accusent les tenants du non de porter la responsabilité de la paralysie actuelle de l’Europe, mais, au préalable, de «provoquer un électrochoc qui permettra de remettre l’Europe sur les bons rails».

Depuis, c’est un leitmotiv dans ses interventions. Dans son discours de clôture de l’Université d’été du Mouvement Pour la France qui se déroulait début septembre à Guidel dans le Morbihan, Philippe de Villiers présentait ainsi son plan de sauvetage de l’Europe. «Plutôt que d’essayer d’obtenir un accord hasardeux avec nos vingt-quatre voisins, il suffit d’inscrire dans la Constitution la phrase suivante : «Le droit français est supérieur au droit européen». Alors nous pourrons tout faire.»

Quelques mesures symboliques prises unilatéralement contraindront alors Bruxelles à s’adapter aux nations…
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Pour l'Europe libre (2)

Bruxelles devra s’adapter…

«Au lendemain de mon élection à la présidence de la République, je prendrais immédiatement trois mesures
», expliquait le président du MPF le 10 septembre dernier à Guidel. Trois mesures «fortes, parlantes et symboliques», portant sur «le périmètre, l’architecture et enfin le projet européens».

- «La première, rappeler notre représentant à Bruxelles qui négocie sur l’entrée de la Turquie : nous interrompons la négociation !
- La deuxième, nous baisserons nous-mêmes, unilatéralement, sans demander l’autorisation de Bruxelles, la TVA dans la restauration
, martelait le président du MPF.
- Enfin, à l’image d’Airbus ou d’Ariane, la France lancera avec les États qui le souhaitent des coopérations choisies dans les grands domaines d’avenir. Je propose trois champs nouveaux de coopération : le premier, c’est naturellement le co-développement ; le deuxième, c’est la lutte commune contre le terrorisme qui nous assaille ; et le troisième champ, c’est le combat commun que nous avons à mener sur la question du climat.»

Des mesures qui n’auront qu’un seul but: «montrer que c’est désormais à Bruxelles de s’adapter aux nations» et que les États membres n’ont plus à se plier aux décisions de l’Union européenne. Un changement de cap radical que Villiers – qui s’imposa comme le leader du non de droite au cours de la campagne du référendum de 2005 – prône depuis toujours.
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Pour l'Europe libre (3)

Une Charte encadrera l’U.E.


Pour autant, le MPF n’abandonne pas son plan B. «Il n’interviendra que dans un second temps», précise son leader.
Composée de dix propositions «concrètes» - présentées dans «Pour la France» au mois de mai dernier -, cette «Charte fondatrice pour une nouvelle Europe», que le mouvement de Philippe de Villiers a développé au cours de la campagne du référendum lors de laquelle il proposa un «non de projet», est appelée à devenir la «clef de voûte» de l’Union européenne, explique son porte-parole, Guillaume Peltier.

Cette charte fondatrice aura un objectif principal : encadrer strictement la construction européenne sur la base de principes simples et de bon sens. Elle fixera précisément :

  • le périmètre de l’Europe (une Europe vraiment européenne avec des frontières conformes à l’histoire, à la géographie et à la culture européenne) ;
  • l’architecture de l’Europe (une Europe vraiment démocratique, dirigée par les peuples et non par 25 commissaires nommés qui ne peuvent gérer efficacement le quotidien de 450 millions d’Européens) ;
  • et le projet européen (une Europe de la coopération libre entre les États).


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Turquie : les négociations s’embourbent…

La Turquie pose bien des problèmes à la Commission européenne qui a dû reporter de 15 jours son «rapport de suivi» sur ses progrès réalisés sur la voie de l'adhésion, tant les critiques fusent de toutes parts concernant ce pays !


Tandis que le rapport est attendu pour le 8 novembre prochain, la présidence finlandaise de l'Union et le Parlement européen ont joint leurs voix à la Commission pour «sommer, hier, la Turquie de relancer le processus de réformes et de respecter ses engagements afin de ne pas menacer les négociations d'adhésion à l'UE».

Lors du débat en session plénière qui se tiendra aujourd'hui à Strasbourg, les députés européens devraient eux-mêmes adopter un rapport critique «demandant notamment à la Turquie de respecter le protocole d'Ankara et de stopper les atteintes aux droits de l'homme, aux libertés religieuses et à la libertés d'expression» (Le Figaro, 27.09.06).
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Un eurodéputé chiffre le coût du non !

«Le coût de la non-constitution»: voilà cette fois, ce qu'ils ont osé faire. En anglais et en allemand exclusivement, s'il vous plait ! Et c'est encore signé de l'eurodéputé socialiste Jo Leinen, celui-là même qui prêta déjà son nom à la fameuse résolution votée en juin appelant à relancer «le compromis constitutionnel global» tel quel au second semestre 2007.

Le jovial Président allemand de la Commission dite des «Affaires constitutionnelles» - vient de publier un rapport expliquant, thème par thème, à quel point les peuples français et néerlandais, ont eu tort de voter non. Et combien il leur en coûte aujourd'hui, ainsi qu'à l'Union européenne toute entière, innocente victime de la mauvaise humeur typiquement française.
Toutes ces choses qu'on ne peut pas faire ensemble sans Constitution européenne - lutter contre le terrorisme, l'insécurité, contrôler l'immigration, faire du social, abattre le chômage, mener une politique étrangère unique - et qu'on aurait résolu facilement, à coup de votes à la majorité qualifiée.

Pire encore, la Constitution aurait rendu l'Europe démocratique. On se félicite déjà que M. Leinen admette qu'elle ne l'est pas. Comment la rendre démocratique ? Grâce au développement de la codécision et avec la création d'une sorte de droit de supplique des parlements nationaux et des citoyens-pétitionnaires à la Commission, que prévoyait par le merveilleux texte... Ben voyons ! Se moquant une nouvelle fois du monde, ce rapport pénible à lire vient donc accabler ces électeurs qui-votent-mal et qui ne-répondent-pas-à-la-question-qu'on-leur-pose. Le raisonnement est toujours articulé de la même manière :

1) L'Europe ne fonctionne pas - elle n'est pas démocratique, elle n'est pas efficace dans bien des domaines etc. - ça on ne leur fait pas dire..., donc il faut plus d'Europe ! L'intégration est la solution aux problèmes posés par l'intégration.
2) L'essentiel est d'avoir une politique unique à 25 (demain 27) dans tous les domaines, peu importe quelle politique, peu importe ce qui sort du tuyau, pourvu que ce soit un tuyau unique européen. «L'Union pour l'union», religion de substitution.

Ledit rapport est actuellement diffusé par le groupe socialiste au Parlement européen, dont sont membres 31 eurodéputés français, qui ne semblent pas gênés par cette nouvelle initiative provenant de leurs rangs. Suite à l'embarras créé dans ses rangs après la publication de la dépêche de l'agence Europe annonçant ce nouveau rapport, M. Leinen a été contraint d'adresser à cette agence une demande de rectificatif.
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Elargissement : «Une certaine fatigue»

Dans une interview parue ce jour dans Sud-Ouest, Dominique Reynié, enseignant à Sciences Po Paris et spécialiste des études d'opinion, tente d'expliquer la réaction actuelle de l'opinion publique face à l'élargissement.

Il constate d'emblée «qu'il y a une certaine fatigue devant le fait que trop de pays entreraient trop vite» et que «les Européens ont identifié ce processus comme irréversible».
Il explique cette réaction en remarquant que «dans les pays fondateurs qui avaient l'impression que l'Europe c'était leur cocon, leur famille d'origine, l'éclatement vers la droite [de la carte] a laissé une impression d'éloignement, de poussée vers la périphérie». Ce qu'ils craignent le plus c'est «de payer la facture, le dumping social surtout».

Et ce ne sont certainement pas les dernières déclarations du Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui démentiront cette impression d'irréversibilité ressentie par les peuples : «nous ne pouvons élargir perpétuellement sans réformer les institutions, mais ça ne change rien au calendrier» (Ouest-France, 27.09.06).
Les négociations d'adhésion déjà entamées avec la Croatie et la Turquie comme les pourparlers avec la Serbie, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine vont donc continuer sans pause... sans parler de certains partenariats privilégiés, renforcés ces derniers temps par la Commission - comme celui avec l'Ukraine qui a récemment plaidé pour l'adhésion de son pays à l'Union !

Pour sa part, et ce depuis des années, Philippe de Villiers demande que l'élargissement soit stoppé et que l'on définisse clairement le périmètre géographique de l'Europe et, surtout, sa capacité d'absorption.
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Projet politique du MPF: construire L'EUROPE DES PATRIES SANS LA TURQUIE

NOTRE PROJET POUR LA FRANCE



La victoire du non au référendum a permis de stopper la fuite en avant de l’Union européenne. Enfermés dans leur schéma fédéraliste, les partisans de la Constitution européenne sont aujourd’hui incapables d’imaginer une autre voie pour l’Europe. Nécessaire pour affronter certains grands défis du xxie siècle, tels la politique de l’énergie, le codéveloppement ou la lutte contre les réseaux mafieux transnationaux, elle doit pourtant impérativement être relancée. Avant de négocier avec ses partenaires une charte encadrant strictement l’Union européenne, la France doit provoquer un électrochoc.

VILLIERS 2007Construire l’Europe des patries, c’est créer un électrochoc pour remettre l’Europe sur les rails avant de négocier une charte encadrant la construction européenne.


Créer un électrochoc, c’est contraindre Bruxelles à s’adapter aux nations.
• Interrompre immédiatement les négociations d’adhésion avec la Turquie en rappelant le représentant de la France à Bruxelles.
• Baisser unilatéralement la TVA dans la restauration.
• Lancer avec les États membres qui le souhaitent des coopérations choisies (dans le droit fil d’Airbus ou d’Ariane) dans les grands domaines d’avenir (énergies, codéveloppement, bouclier spatial, lutte contre les grandes mafias, terrorisme, drogue, etc.).


Établir une «Charte fondatrice pour une nouvelle Europe», c’est encadrer strictement la construction européenne sur la base de principes simples et de bon sens.

• Le périmètre : une Europe vraiment européenne (avec des frontières précises conformes à l’histoire, à la géographie et à la culture européenne).
• L’architecture : l’Europe vraiment démocratique, dirigée par les peuples et non par 25 commissaires nommés qui ne peuvent gérer efficacement le quotidien de 450 millions d’Européens.
• Le projet : une Europe de la coopération libre entre les États.


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01 octobre 2006

Le chiffre du jour : 511 millions

Commission, Parlement européen et Conseil des ministres réunis, les traductions ont coûté 511 millions d’euros en 2005 pour un volume total de quelques 2,8 millions de pages. Ces trois institutions travaillent en 20 langues. Un page de traduction coûte en moyenne 194 euros à la Commission de Bruxelles, 119 au Parlement européen, 276 au Conseil des ministres selon la Cour des comptes européennes.

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Turquie : les eurodéputés français se prennent les pieds dans le tapis

Un consensus UMP-PS est-il en train de voir le jour en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ?


C'est en tout cas l'impression qu'ont donnée les députés européens des deux partis lors de la dernière session plénière du Parlement de Strasbourg où ils avaient à se prononcer sur le rapport Eurlings relatif aux progrès accomplis par la Turquie sur la voie de l'adhésion. En effet, ce rapport fait de "l'absorption de la Turquie par l'UE" l'objectif à atteindre, après toute une liste d'exigences et de conditions qui en résumé reprochent à la Turquie de ne pas être...européenne. Dans le même temps, ils rejetaient un amendement Villiers rappelant l'hostilité des peuples européens à cette adhésion et proposant que l'UE négocie plutôt une nouvelle "coopération". Un vote qui risque encore de faire grincer, peut-être même hurler, dans les chaumières sarko-ségolistes.



Turquie : les eurodéputés français se prennent les pieds dans le tapis

Nos députés européens examinaient ce mercredi le rapport de leur collègue néerlandais Camiel Eurlings au nom de la Commission des affaires étrangères, relatif aux "progrès accomplis par la Turquie sur la voie de l'adhésion". Ce rapport, constitué d'une proposition de résolution du Parlement européen et d'un avis de la Commission des droits de la femme, rappelle à juste titre les problèmes que posent aujourd'hui à l'Europe la candidature de la Turquie, s'agissant de la démocratie et de l'Etat de droit, les droits de la personne et la protection des minorités, mais aussi la résolution des dossiers Kurde, Chypriote et du génocide arménien. En particulier, la résolution entend rappeler à la Turquie la nécessité de respecter le protocole d'Ankara qui impose d'étendre l'union douanière Turque à Chypre et d'ouvrir ses ports et ses aéroports aux bateaux et aux avions chypriotes ; de respecter les droits de l'homme et la liberté de religion ; de rechercher une "solution démocratique" aux problèmes de violence dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde, et de reconnaitre le génocide arménien.

"La capacité d'absorption de la Turquie par l'UE tout en maintenant le rythme de l'intégration est une considération importante dans l'intérêt général tant de l'UE que de la Turquie"

Au terme de tous ces rappels comme préalables nécessaires à l'adhésion effective de la Turquie à l'Union européenne, la résolution "souligne que l'ouverture des négociations est le point de départ d'un processus à long terme qui est, de par sa nature même, un processus ouvert et qui ne conduit pas a priori et automatiquement à l'adhésion". Autrement dit, le processus de négociation pourrait ne jamais déboucher sur l'adhésion de la Turquie ? L'affirmation a visiblement pour objectif de rassurer les opinions publiques européennes hostiles à cette adhésion. Mais personne n'est dupe. Robert Badinter l'avait joliment résumé en 2005 "On ne dit pas "non" devant M. le Maire après dix ans de fiançailles".

D'ailleurs, la suite du dispositif de la résolution réaffirme que l'adhésion est bien l'objectif à atteindre : [le Parlement européen] "met toutefois en évidence que les négociations visent à faire de la Turquie un membre de l'UE et que la concrétisation de cet objectif dépendra des efforts des deux parties". Même une suspension éventuelle des négociations n'aurait jamais de caractère définitif puisque le Parlement "considère qu'indépendamment de la conclusion favorable ou non des négociations, les relations entre l'UE et la Turquie doivent assurer que la Turquie reste totalement ancrée aux structures européennes" et, plaidant pour appuyer en même temps sur la pédale de l'approfondissement et sur celle de l'élargissement, la résolution "rappelle que la capacité d'absorption de la Turquie par l'UE tout en maintenant le rythme de l'intégration est une considération importante dans l'intérêt général tant de l'UE que de la Turquie". Voilà qui est clair.

L'UMP en pleine schizophrénie

Les eurodéputés UMP étaient visiblement et une fois de plus très embarrassés, malgré les déclarations claires et répétées de leur Président Nicolas Sarkozy contre l'adhésion Turque. Ils ont en effet choisi de s'abstenir au moment du vote, permettant l'adoption du rapport Eurlings par 429 voix.

Il faut inclure dans ce résultat celles des eurosocialistes français qui eux, n'ont eu aucun état d'âme, leur probable candidate Ségolène Royal ayant stigmatisé les "déclarations brutales" de M. Sarkozy contre l'entrée de la Turquie. Pour Mme Royal, "on a besoin d'arrimer les pays qui sont aux pourtours de l'Europe au processus démocratique et aux valeurs qui sont les nôtres, et donc je crois que toute déclaration brutale comme celles que l'on a entendues rejetant la Turquie aurait des effets désastreux". Mais la socialiste française avait admis l'idée, plutôt qu'une adhésion, d'un "partenariat" avec la Turquie, solution prônée également par M.Sarkozy.

Et c'est sur ce point que nos eurodéputés sarkozystes et ségolistes décrochent le pompon de la schizophrénie, en ayant voté contre un "amendement Villiers" déposé au nom du groupe Indépendance et Démocratie, qui proposait d'insérer en tête de la proposition de résolution, la simple déclaration suivante :
"- 1 demande au Conseil et au gouvernement turc, étant donné l'opposition à l'adhésion de la Turquie d'une grande majorité des peuples de l'Union européenne, régulièrement confirmée par les sondages d'opinion Eurobaromètre, et les réserves croissantes du peuple turc à cet égard, de se concentrer pour l'instant sur la coopération renforcée ;"

C'est en résumé, décliné dans cet amendement, le principe du "non à la Turquie dans l'Europe, oui à des partenariats privilégiés", que son auteur, Philippe de Villiers, martèle depuis des années, comme l'UDF d'ailleurs dont les députés ont eu la cohérence de joindre leurs voix à celles des villiéristes.

Au regard des déclarations du Président de l'UMP et de la candidate socialiste sur le "partenariat privilégié", on pouvait imaginer que leurs députés européens auraient signé les yeux fermés cet amendement a minima qui rappelle seulement la réticence des opinions publiques à l'adhésion turque, que celle-ci n'est pas une fin en soi et que des coopérations sont toujours possibles, avec la plupart des pays de la Méditerranée d'ailleurs. Or, ça n'a pas raté : les troupes parlementaires UMP et socialistes se sont prises les pieds dans le tapis turc. Voyez plutôt le résultat du vote sur cet amendement :

Pour :
MPF : de Villiers, Louis
UDF : Beaupuy, Bourlanges, Cavada, de Sarnez, Fourtou, Laperrouze, Lehideux, Morillon
UMP : Bachelot, Descamps, de Veyrac
FN : Gollnisch, Lang, JM Le Pen, Marine Le Pen, Le Rachinel, Martinez, Schenardi

Contre :
PC : Henin, Wurtz
UMP : Audy, Daul, Fontaine, Gaubert, Gauzès, Grossetête, Guellec, Lamassoure, Mathieu, Saïfi, Sudre, Toubon, Vlasto
PS : Arif, Bono, Bourzai, Carlotti, Castex, Cottigny, Désir, Douay, Ferreira, Fruteau, Guy-Quint, Hamon, Patrie, Peillon, Poignant, Reyndaud, Rocard, Roure, Savary, Trautmann, Vaugrenard, Vergnaud, Weber.
Verts: Aubert, Bennahmias, Flautre, Isler Béguin, Lipietz, Onesta

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Source: Observatoire de l'Europe
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